Aux États-Unis, les dérives suite à l’épidémie mondiale de coronavirus sont nombreuses. Des personnes d’origine asiatique sont agressées en raison de l’origine supposée du virus tandis que d’autres propagent des rumeurs antisémites sur sa naissance. Mais il y a pire encore, selon Gizmodo. Le Tech Transparency Project (TTP), un groupe de recherche axé sur la révélation des manquements des grandes plateformes, a publié un rapport constatant que 125 groupes Facebook font la promotion du «boogaloo», un terme de l’extrême droite radicale qui désigne un événement providentiel qui déclenchera une seconde guerre civile.
Le TTP a constaté une augmentation de l'intérêt pour le terme «boogaloo» au cours des derniers mois, le tout en corrélation avec les mesures de distanciation sociale. Ainsi, selon le rapport, plus de 60% des groupes Facebook ont fait leur apparition au cours des trois derniers mois et tous ont attiré plus de 36.000 membres au cours des 30 derniers jours. Au total, ces groupes Facebook comptent 72.686 membres, bien que le rapport n'ait pas vérifié le nombre de membres qui se chevauchent entre les groupes.
Le rapport explique bien qu’il ne s’agit pas seulement de gloser à proposer de fantasmes violents. Ces groupes ont téléchargé des manuels de la CIA, des manuels militaires et le manuel d’assemblage de bombes «The Anarchy Cookbook». Un document de 133 pages examiné par le TTP aurait identifié des «cibles» comme «les dépôts de la garde nationale, les postes de police et les usines qui produisent des munitions». Ce document propose aussi de détruire les voies ferrées et les ports. Le TTP note également qu'un citoyen de l'Arkansas, fan de plusieurs pages de boogaloo, avait été arrêté plus tôt ce mois-ci après avoir prétendument diffusé en direct une chasse pour tuer un policier sur Facebook Live.
Le mouvement est également renforcé par les tweets de Donald Trump, dans lesquels il cite le second amendement. Ces déclarations sonnent comme un appel aux armes pour cette frange ultra-radicale de l’extrême droite. Une théorie de ces groupes estime notamment que le gouvernement fédéral va proclamer l’état d’urgence pour confisquer leurs armes à feu. Ils accusent le coronavirus d’être un mensonge pour mettre en place cette stratégie.

Source : Slate.fr