Depuis la première guerre du Golfe, la surveillance satellitaire constitue la clé de voûte de l'ISR (renseignement, surveillance, reconnaissance), et donc de la domination militaire américaine. Grâce aux trente satellites géostationnaires braqués sur l'Ukraine, et aux quelques 300 autres, militaires et commerciaux, qui passent régulièrement au-dessus de la région, le renseignement américain a «prédit» la guerre avec une exactitude sans précédent dans l'histoire. Et pourtant, il s'est «trompé»: l'Ukraine, censée tomber au bout de quelques jours ou de quelques semaines, a su résister à l'invasion de la deuxième armée du monde.
À cela, une seule explication logique: l'Ukraine aurait dû s'effondrer. Et si ce ne fut pas le cas, les bévues des Russes, la préparation de l'armée ukrainienne depuis 2014, le soutien occidental, l'intelligence militaire de Zaloujny, le coup de poker de Zelensky, ne suffisent pas à l'expliquer. La réalité, c'est que nul ne pouvait prévoir le succès ukrainien car personne n'avait encore jamais vu de «guerre numérique» en action. Jusqu'à aujourd'hui.
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