Le cyberblog du coyote

 

Extra

Editorial

Ce blog a pour objectif principal d'augmenter la culture informatique de mes élèves. Il a aussi pour ambition de refléter l'actualité technologique dans ce domaine.

lundi 28 février 2011

Quand les boîtes de GMail se vident

Plusieurs centaines de milliers de boîtes GMail se sont retrouvées vidées dimanche, et certaines le sont encore aujourd'hui. Les équipes de Google n'ont pas encore expliqué la source du problème, qu'elles résolvent progressivement et qui montre les limites de l'informatique en cloud.
C'est la révolution informatique que les industriels tentent d'imposer aux consommateurs depuis plusieurs années, et contre laquelle s'opposent des initiatives en gestation comme la FreedomBox. Avec le cloud, ou « informatique en nuage », les entreprises comme Google, Microsoft, Apple ou Yahoo veulent rendre les utilisateurs dépendants des services en ligne, pour transformer leurs ordinateurs en terminaux d'accès – sous un motif écologique à la mode mais contestable. Les données ne sont plus stockées localement mais à distance, ce qui a le double avantage pour l'entreprise d'enfermer l'utilisateur dans le service en ligne qu'il a choisi (particulièrement lorsqu'il est impossible ou difficile d'en changer sans perdre ses fichiers), et de lui faire payer un loyer pour l'hébergement de ses données. Loyer qui peut être payé soit par la communication de données personnelles exploitées commercialement (revente de fichiers, publicité ciblée...), soit par abonnements payants.

Le courrier dans les nuages

Google fait figure de leader dans ce domaine, avec ses très nombreux services en ligne comme YouTube, Google Docs, Google Maps, ou encore GMail. L'utilisateur n'a plus besoin d'installer de logiciels et de les mettre à jour, il doit juste disposer d'un navigateur Internet, ce qui est l'objectif de Chrome OS. Les données seront sauvegardées à distance et pourront être retrouvées depuis n'importe quel appareil dans le monde. C'est la promesse d'une informatique simplifiée et la fin des données perdues après le crash d'un disque dur ou la perte d'une clé USB. Sauf lorsque le service plante et que tout devient inaccessible. Ce fut le cas dimanche de GMail. Selon le propre aveu des équipes de Google, un peu moins de 0,29 % des boîtes des utilisateurs de GMail (soit tout de même plusieurs centaines de milliers d'internautes) ont été vidées de leur contenu. Cinq heures après la première alerte publiée, le problème touchait encore 0,08 % des utilisateurs. À priori aucun message n'est perdu, mais les équipes de la firme de Mountain View doivent réparer des bases données endommagées pour récupérer les données.
Ce genre de problème est le cauchemar de tout éditeur de services en cloud, et met en exergue le risque de confier toutes ses données à un tiers distant. Le jour où le service tombe en panne, ferme ses portes ou désactive le compte de l'utilisateur, toutes les données sont perdues.

Source : Futura-Sciences

samedi 26 février 2011

Ferme à contenu

Une ferme à contenu est un site qui publie un (très) grand nombre d'articles, sur des sujets précis ayant été préalablement identifiés comme des sujets recherchés par les internautes et donc susceptibles de générer du trafic (et donc des revenus).

Pour aller au bout des choses et pousser l'optimisation aussi loin que possible, les éditeurs de ces sites doivent bâtir une système constitué de plusieurs "briques" :

  • un algorithme qui détecte les demandes des internautes et produit en sortie une multitude de sujets d'articles à écrire. C'est en quelque sorte le royaume de Google Trends ou Insights for Search !
  • une plateforme permettant de trouver un rédacteur pour chaque article, le plus rapidement et le moins cher possible. Les contraintes imposées sont malheureusement susceptibles de contribuer à la création d'articles de faible qualité...
  • un CMS permettant de publier les articles de manière ultra optimisée pour le référencement, tout en monétisant le site en général par la publicité
  • des outils de web analytics pour mesurer les performances des articles publiés
Il ne faut pas confondre "fermes à contenu" et "agrégateurs de contenus" (qui republient des articles ou extraits déjà publiés ailleurs) ou sites communautaires et/ou à contenu généré par les utilisateurs (UGC). Wikipédia ou les forums ne sont donc pas des fermes à contenu.

En février 2011, Google a modifié son algorithme pour tenter de repérer les fermes à contenu afin de réduire leur visibilité dans les résultats.

Source : Dico du Net

vendredi 25 février 2011

Petit programmeur


Source : Geek & Poke

jeudi 24 février 2011

Des écrans tactiles partout

mercredi 23 février 2011

Genèse d’un algorithme

D’où viennent ces algorithmes que les auteurs d’Interstices décortiquent et analysent avec tant de brio et de clarté ? Certes, ils sont le produit de l’intelligence humaine, chaque algorithme ayant été ingénieusement conçu pour résoudre une classe de problèmes plus ou moins étendue. Mais, comment, en pratique, conçoit-on un algorithme ?

Lire l'article d'interstices

mardi 22 février 2011

Une révolution permanente

Née au milieu du vingtième siècle avec les premiers calculateurs électroniques, l’informatique n’a cessé de se développer, touchant tous les secteurs d’activité.

Lire l'article d'Interstices

vendredi 18 février 2011

Watson a gagné au Jeopardy !

Un superordinateur conçu par IBM et dénommé Watson a remporté un jeu télévisé aux États-Unis. Son secret : il comprend les questions, répond en langage naturel et puise dans une énorme base de données.

En remportant deux manches sur trois, Watson a gagné 1 million de dollars au jeu Jeopardy. Si Watson est devenu célèbre ce matin, c’est parce qu’il s’agit d’un ordinateur et d’un logiciel. IBM, le concepteur, réédite ainsi son exploit de 1997 quand son Deep Blue avait battu au jeu d’échecs le champion du monde de l’époque, Gary Kasparov. Depuis, l'informatique a gagné en puissance et, en 2006, c'est un PC animé par un logiciel du commerce, Deep Frtitz, qui a battu le champion du monde russe Vladimir Kramnik.
L’écran était installé entre les deux joueurs humains et l’ordinateur, commandé par un opérateur, devait répondre aux questions de culture générale posées par l’animateur. Watson (du nom du fondateur d’IBM, Thomas Watson) étant sourd et muet, l’opérateur tapait les questions sur le clavier et annonçait ses réponses. Ses adversaires humains n’étaient pas les premiers venus : la machine a combattu en effet les deux plus brillants compétiteurs de l’Histoire de ce jeu, revenus sur le plateau pour ce match du siècle. Des vidéos (en anglais bien sûr) immortalisent l'événement.
Avec ses 15 To (téraoctets) de mémoire vive (15 x 1.024 gigaoctets, donc), ses 2.880 processeurs Power 7, Watson n’a rien d’un micro. « S’ils tournaient sur un microordinateur de bureau, les logiciels mettraient 2 heures pour répondre à une question » affirme-t-on chez IBM. Comme ses adversaires, Watson n’avait pas accès à Internet mais avait tout de même un avantage certain : IBM avoue que Watson disposait d’une antisèche équivalent à 200 millions de pages.

Au menu : la miche de pain de Jean Valjean

L’exploit n’en est pas mince pour autant. Les questions, posées en langage naturel, devaient être analysées par une kyrielle d’algorithmes, qui en extrayaient le sens et les mots clefs. À la question « Recherché pour le vol d’une miche de pain dans Les Misérables », il fallait bien sûr répondre « Jean Valjean ». Watson pouvait ensuite, comme le prescrit la règle du jeu, poser des questions supplémentaires pour obtenir des précisions (et réduire le gain). Restait alors à explorer la gigantesque base de données.
Ce genre d’analyse rappelle celle de Wolfram Alpha, le moteur de recherche censé accepter des requêtes en langage naturel (en anglais) mais qui défaille souvent lorsqu’on l’interroge sur des questions de culture générale (il ne connaît apparemment pas Jean Valjean, par exemple). On peut rêver d’un Watson en ligne qui utiliserait Internet comme base de données…

Source : Futura-Sciences

jeudi 17 février 2011

True Knowled?e

Le site trueknowledge.com se présente comme un moteur de « réponses » afin de se distinguer d'un simple moteur de recherche. L'idée principale est de fournir des réponses à des questions directes, d'après les créateurs du site.
Ce site serait capable de répondre à des milliards de questions, un peu comme l'option « j'appelle un ami » dans le célèbre jeu télévisé. Il peut s'agir d'une question étrange ou même d'une question scientifique pointue. Le site n'est pas là pour donner des références aux articles qui ont servi pour répondre. Le site serait modeste, car s'il n'a pas la réponse, il répondra qu'il ne sait pas. Le site utilise des algorithmes puissants sur le plan de l'interprétation sémantique ; il se repose aussi sur chacha.com.
À la question : « What is the meaning of life, the universe and everything? », le site répond effectivement juste : « 42 ». À la question : «Who is the fairest one of all » (réponse : Blanche-neige), le site donne Cendrillon. Aux questions « What is the best internet answer engine ? » ou « What is true knowledge useful for? », le site avoue ne pas répondre. Étonnant, non ?

Source : Sur-la-Toile

mercredi 16 février 2011

Jeopardy: un ordinateur peut-il battre les champions?

Ces jours-ci a lieu une première dans l’histoire du jeu télévisé et peut être une première dans l’histoire de l’informatique. Un ordinateur va affronter des concurrents humains à Jeopardy, dont le principe est de trouver les questions à partir de réponses données. L’enjeu est de taille, car outre la base de données gigantesque dans laquelle l’ordinateur – appelé Watson – doit fouiller, il doit en outre comprendre les subtilités de la langue. Et c’est là tout l’intérêt de cette expérience, car l’esprit humain réalise des prouesses quand il saisit les nuances et les différents degrés d’une phrase, comme avec les jeux de mots par exemple. IBM travaille depuis sept ans sur ce programme et espère bien, avec cette participation médiatique, s’inscrire dans l’histoire de l’intelligence artificielle.
Avant-hier soir avait lieu la première rencontre, et pour l’instant, le champion en titre Brad Rutter et Watson sont à égalité. Il reste encore deux manches pour départager l’homme de la machine. Mais le risque plane que dans quelques années, à «Watson», il faille répondre: «Quel était le nom du premier ordinateur a avoir remporté la finale de Jeopardy?»

Source : Nouvo

mardi 15 février 2011

L'art du commentaire


Source : Geek & Poke

samedi 12 février 2011

Comment attirer les filles dans l’Informatique ?

Des chercheurs viennent de réaliser comment attirer davantage de candidates du sexe féminin dans le secteur de l’Informatique. Il faut, avec jeu de mots, repenser le programme. Une méthode pour convaincre les femmes de venir à l’Informatique serait de stimuler la créativité. Lors de l’étude, les chercheurs ont voulu voir si les filles pourraient être intéressées dans le développement de jeux vidéos. Ils ont utilisé un programme nommé ScriptEase qui permet de développer et de concevoir ses propres jeux.
Ils ont également impliqué des jeunes garçons qui étaient déjà bien au fait des jeux vidéos. On a donc voulu voir si les filles avaient autant de plaisir à créer des jeux. Les résultats furent que les filles ont eu en effet autant de plaisir que les garçons dans la création de jeux, alors que ces derniers avaient une meilleure connaissance de base. Elles préféraient la construction aux autres activités comme la création d’un scénario. On a également remarqué que les étudiantes pouvaient par ce biais acquérir des capacités pratiques qui sont cruciales dans la compréhension de la science informatique.

Source : Sur-la-Toile, ScienceDaily

vendredi 11 février 2011

Hello World


Source : Geek & Poke

dimanche 6 février 2011

Android Market Webstore

Android Market Webstore permet de trouver et d'installer des applications, sans être obligé de passer par le Market de son téléphone, comme c'était le cas jusqu'à maintenant. Seul le navigateur est désormais nécessaire, "tout est connecté", pour une simplicité maximale.
Ère du social oblige, une fonction permet d'envoyer par e-mail des liens vers les pages du Market de son choix, et aussi de partager des liens vers des apps via Twitter.
En outre, les capacités de recherche et de filtrage de ce marché virtuel ont été renforcées, de même que le panneau de contrôle des logiciels acquis, sans oublier le device manager.
Cerise sur le gâteau, sa mise en route est immédiate ! Vous pouvez dès à présent le visiter, vous y inscrire, et vous en servir. Et ce, depuis n'importe quel ordinateur ou terminal mobile (compatible). L'application est commandée en ligne, et arrive directement sur votre appareil (smartphone ou tablette).
Les outils de promotion y sont particulièrement bien intégrés, comme YouTube, et la synchronisation avec les comptes Facebook et Twitter de l'utilisateur semble efficace.
Enfin, la navigation sur cette plateforme est intuitive (bien plus que pour les versions précédentes de l'Android Market), les différentes monnaies des différents pays sont clairement affichées et convertibles (un plus pour les développeurs qui pourront choisir les tarifs de leurs travaux dans les diverses devises). Et les paiements sont gérés au sein même des applications, ce qui permettra par exemple l'achat de denrées virtuelles.

Source : Développez.com

vendredi 4 février 2011

Deux reportages dans Capital

Deux reportages à voir dans Capital dimanche 06 février 2011 20h45 :

« La vie privée, ça n’existe plus », ose Mark Zuckerberg, le fondateur du réseau social Facebook. Le milliardaire de 26 ans, qui vient d’être sacré personnalité de l’année par le magazine américain Time, ne fait pas que provoquer l’opinion. Il révèle que nos données personnelles circulent sur le net et sont même désormais vendues aux annonceurs. À l’heure où les photos de nos soirées sont immédiatement affichées par nos « amis », où notre navigation sur Internet est suivie en permanence par de petits fichiers (les cookies), où notre conjoint ou notre patron peut facilement espionner nos conversations téléphoniques et où nos traces ADN nous trahissent partout, est-il encore possible de conserver une vie privée ? Qui profite de ces nouvelles technologies pour faire du business ?

Facebook : la pub vous suit à la trace !
Facebook, Linkedin… plus de 20 millions de Français font partie d’un réseau social sur Internet. Ces nouveaux outils leur permettent de reprendre contact avec des copains, d’échanger leurs photos ou d’entretenir leurs relations professionnelles. Pour les publicitaires, cette profusion de données personnelles représente une mine d’or. Elle leur permet de mieux connaître leurs clients et de cibler leur marketing. Comment nos informations intimes sont-elles collectées et exploitées ? Quels risques cela présente-t-il ? Peut-on faire confiance aux réseaux sociaux ?

Gardiens de mémoire : le business du stockage de données.
À Noël, le disque dur a été l’un des cadeaux high tech les plus offerts. Et pour cause : photos, vidéos, musiques ou documents administratifs, nous engrangeons de plus en plus d’éléments de notre vie sur notre ordinateur. Et quand la mémoire explose, des entreprises vous proposent désormais de stocker chez elles vos données à des milliers de kilomètres de votre ordinateur. C’est une garantie contre la perte, le vol ou la destruction de votre PC. Mais peut-on confier toute sa vie à une entreprise privée ? Notre mémoire personnelle est-elle en sécurité sur Internet ?

jeudi 3 février 2011

Google Art Project

Associés à Google, 17 grands musées montrent un millier d’œuvres numérisées visibles pour des balades virtuelles à la manière de Street View. Pour certains tableaux, la définition atteint 14 milliards de pixels : de quoi zoomer jusqu’aux plus fins détails.
Offrez-vous une visite au château de Versailles, au Metropolitan Museum of Art de New York ou à la galerie des Offices de Florence : c’est ce que propose Google avec son Art Project, un site où sont désormais visibles des promenades visuelles. Dans 17 grands musées du monde, Google a fait circuler non pas des Google Cars mais des portiques à roulettes pour filmer les couloirs et les œuvres d’art.
Au total, 1.061 œuvres sont ainsi accessibles librement. Les visites virtuelles de musées ne sont pas une nouveauté mais c’est sans doute la première fois que l’on en trouve réunis autant dans le même site.
Comme dans Street View, on peut ainsi se déplacer et admirer les tableaux ou les peintures en s’approchant – pardon, en zoomant – à loisir. On ne peut cependant pas aller bien loin de cette manière. Pour s’approcher encore, il faut cliquer sur le bouton noté « + ». Le bouton « i » découvre une fiche explicative, ainsi que d’autres informations (plan du musée, liste des œuvres dans la salle…). Des liens renvoient vers d’autres pages, par exemple sur la vie de l’artiste. On peut aussi partager ses trouvailles, par exemple sur Facebook ou par courrier électronique.


Source : Futura-Sciences

mercredi 2 février 2011

Travailler dans les nuages

Le point.fr parle dans un article d'hier du Cloud Computing (informatique dans les nuages).

mardi 1 février 2011

La pénurie d’adresses IP arrive...

Moins de cent millions : c’est le nombre d’adresses disponibles qui resteraient aujourd’hui pour Internet. Avec 4,3 milliards d’adresses IP différentes déjà accordées, le système de numérotation IPv4 est au bord de la saturation. Comme les numéros de téléphone ou de plaques d’immatriculation, il faut ajouter des chiffres, et donc passer à IPv6. Voilà vingt ans qu’on le sait…

Il y a actuellement plus de deux milliards d’internautes sur la planète mais les adresses IP (Internet Protocol), c’est-à-dire les numéros identifiant chaque accès, sont aujourd’hui 4,3 milliards. C’est le nombre de numéros différents qui ont déjà été accordés par l’IANA (Internet Assigned Numbers Authority), un organisme faisant partie de l’Icann (Internet Corporation for Names and Numbers), gestionnaire de l’Internet mondial. Elle ne les distribue pas au détail mais par blocs de 16.777.216 (soit 224 pour les amateurs d’arithmétique). Attribués aux grandes zones géographiques de la Toile mondiale, ces numéros sont ensuite répartis entre les fournisseurs d’accès à Internet (ou FAI). Il y a davantage d’adresses distribuées que d’internautes à cause des réseaux locaux, où les ordinateurs sont repérés par leurs propres numéros IP.
Comme le système de numérotation du téléphone ou des plaques d’immatriculation, celui d’Internet a une limite. Le protocole actuel, appelé IPv4 (version 4, donc), prévoit des adresses à quatre octets, soit quatre nombres de 0 à 255, soit 32 bits en tout. Le nombre de combinaisons est donc de 232, soit 4,3 milliards… La saturation tant annoncée est bel et bien là. Une entreprise, Hurricane Electric (qui, justement, fournit les solutions pour passer d’IPv4 à IPv6 et pour qui cette saturation représente un juteux marché, comme on va le voir) réalise depuis quelque temps un décompte censément en temps réel des adresses IP libres. Un coup d’œil sur le compteur montre que l’on serait aujourd’hui sous les dix millions, ce qui ne représente que quelques mois voire quelques semaines, voire quelques jours disent certains. La fin du monde virtuel n’est pas pour 2012 mais pour 2011 !

L’IPocalypse n’est pas pour demain

Il est assez étonnant que l’on en soit arrivé à une telle extrémité car la nécessité d’aller au-delà de la numérotation d’IPv4 est un impératif identifié depuis les années 1990 et la solution a été trouvée à cette époque. Une nouvelle version du protocole IP, IPv6 (la v5 concernait un autre développement), définie comme la précédente par l’IETF (Internet Engineering Task Force) a été mise au point.
La numérotation passe de 4 à 16 octets, soit à 2128, soit plus de 3 x 1038, donc des centaines de milliards de milliards de milliards de milliards. De quoi avoir de la marge et même connecter nos voitures, lave-vaisselle, appareils photo, machines à laver, téléviseurs, chaudières, téléphones, tablettes tactiles, cadres photo connectés, etc. « J'imagine que si on trouvait une façon d'attacher une adresse IP à chaque atome on pourrait commencer à avoir des problèmes » a plaisanté Rod Beckstrom, président de l’Icann, dans des propos rapportés par l’AFP.
Mais voilà : à part ce grand bol d’air, IPv6 n’apporte pas grand-chose de mieux qu’IPv4 alors que le passage de l’un à l’autre exige de nombreuses modifications de matériels au sein du réseau mondial, des routeurs en particulier. L’investissement a été retardé, on peut le dire, jusqu’au dernier moment. En ces temps de peurs millénaristes et d’annonces de catastrophes économiques ou écologiques, il arrive même que cette échéance ne soit pas prise au sérieux.
Certains s’inquiètent vraiment. « Le grand réservoir qui distribue les adresses va être à sec dans les semaines qui viennent », expliquait la semaine dernière à l’AFP Lorenzo Colitti, ingénieur chez Google. La solution d’urgence est de partager des adresses IP entre plusieurs personnes. En France, on souhaite bon courage aux fins limiers de l’Hadopi… C’est pourtant ce qui va se passer. Dans la plupart des cas, une adresse IP étant accordée temporairement, le système peut fonctionner. Il n’y aura pas d’« IPocalypse », selon l’heureuse expression qui fait florès sur le Web.
En coulisses, on commence à s’activer. Un grand test est prévu le 8 juin 2011 : le World IPv6 Day. Il réunit des grands pourvoyeurs de trafic : Google, Facebook, Yahoo!, Akamai et Limelight Networks (Akamai gère un ensemble de serveurs, où les pages Web sont dupliquées et les requêtes détournées en fonction de l’état du trafic et Limelight Networks gère des réseaux de fibres optiques à l’échelle mondiale). Pendant 24 heures, ces géants passeront en mode IPv6. Un vrai débarquement…

Source : Futura-Sciences