Le cyberblog du coyote

 

Extra

Editorial

Ce blog a pour objectif principal d'augmenter la culture informatique de mes élèves. Il a aussi pour ambition de refléter l'actualité technologique dans ce domaine.

lundi 30 juin 2008

Web 2.0 : le glossaire

De A comme AJAX à W comme Wiki en passant par M comme Mash-up, voici un glossaire complet des nouveaux termes et acronymes utilisés pour décrire les concepts fondateurs du web 2.0.
Évolution profonde, le web 2.0 recourt à de nombreux termes et acronymes - la plupart nouveaux - pour définir ses concepts fondateurs. Ce glossaire vous permettra de vous y retrouver dans ce nouveau dédale sémantique.

dimanche 29 juin 2008

Mauvaise journée au bureau

La technologie, c'est beau, mais ça ne marche pas toujours comme on veut. Voici une petite compilation des plus beaux pétages de plomb au bureau...

samedi 28 juin 2008

Un prof robot pourra voir quand son élève s'ennuie...

En analysant les expressions d'un visage, un logiciel diffusant une vidéo pédagogique pourrait repérer les moments où la personne trouve le temps long ou, au contraire, a du mal à suivre. Un prototype semble le démontrer.
Un froncement de sourcils de l'élève et le professeur interrompt son discours, s'excuse et ralentit son débit. Voilà qui peut sembler habituel, sauf si le professeur n'est qu'un logiciel diffusant une vidéo sur l'écran d'un ordinateur. C'est pourtant ce qu'ont réalisé Jacob Whitehill et son équipe du Machine Perception Laboratory (MPLab, université californienne de San Diego), à l'aide d'une webcam et d'un logiciel de reconnaissance faciale, capable d'analyser les mimiques d'un visage.
Le prototype vient d'être présenté et Marian Stewart Bartlett, une des responsables du MPLab, le montrera ce samedi 28 juin lors d'une conférence internationale sur la reconnaissance faciale (IEEE Workshop on Computer Vision and Pattern Recognition for Human Communicative Behavior Analysis). Pour l'instant, le prototype en est à ses débuts.
Le principal problème n'est pas d'analyser les modifications de l'expression du visage mais d'en interpréter le sens. Les premiers tests démontrent, comme on pouvait s'y attendre, que les réactions varient énormément d'une personne à l'autre. Un indice persistant émerge cependant. Les sujets clignent moins souvent des yeux lorsqu'ils lisent un passage plus difficile à comprendre, une observation paraît-il psychologiquement explicable.

Le robot saura-t-il s'adapter à nos humeurs ?

Les chercheurs veulent maintenant s'attaquer à cette question et ont filmé des étudiant en train de suivre des cours de grammaire allemande. L'idée est de mettre au point un modèle universel capable de repérer les changements d'expression, au moins pour savoir quand ralentir ou accélérer le débit d'un cours vidéo.
Cette recherche, appliquée à l'enseignement, n'est qu'une illustration des travaux actuels sur la reconnaissance des expressions faciales, un domaine devenu très actif depuis plusieurs années. La reconnaissance du sourire équipe certains appareils photo qui choisissent ainsi le bon moment pour déclencher l'obturateur. Une société japonaise, Omron, commercialise un logiciel de reconnaissance faciale capable de mesurer l'intensité d'un sourire et, paraît-il de reconnaître un homme d'une femme.
Ces recherches vont en réalité plus loin, s'inscrivant dans une large mouvance, celle les interactions entre robots et humains. De nombreux travaux ont démontré depuis longtemps que les systèmes robotiques sont mal supportés quand ils ne savent pas s'adapter aux comportements humains, à l'humeur du moment ou à l'ambiance dans un groupe de personnes.

vendredi 27 juin 2008

Suivez le geek

De Star Wars à Facebook en passant par l’iPhone et les jeux vidéos, la révolution technologique a donné naissance à une culture propre avec son jargon, ses références, ses outils, ses traditions. Deux journalistes du figaro.fr vous invitent à découvrir ses origines et ses derniers développements dans le blog Suivez le geek.

jeudi 26 juin 2008

Bientôt la libéralisation totale des adresses Internet

Dès 2009, chacun pourra créer son nom de domaine, pratiquement sans restriction, « comme .amour ou .haine » résume Paul Towmey, président de l'Icann, gestionnaire le Web. La nouvelle a surpris tout le monde et fait craindre une pagaille générale. Entreprises, tenez-vous prêtes à déposer très vite une kyrielle de noms...
Rien n'indiquait que la 23ème réunion international de l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l'organisme qui gère les noms de domaine au niveau mondial, marquerait une date particulière. On savait qu'elle entérinerait un effort redoublé pour déployer un nouveau protocole, baptisé IPv6, destiné à remplacer l'actuel IPv4. Son adoption contraint à des modification dans les serveurs qui forment la toile d'Internet mais elle est plus qu'un détail : elle est indispensable pour empêcher la pénurie d'adresses Internet qui se profile à l'horizon. IPv4, en effet, n'autorise que 4,2 milliards d'adresses IP différentes, chacune étant attribuée de façon permanente ou, pour les internautes, le temps d'une session. Autrement dit si le nombre d'utilisateurs simultanés d'Internet sur la planète dépasse cette limite, le Web s'engorge. Avec la multiplication des accès, notamment dans les pays émergents, la coupe est bientôt pleine. Et la saturation se rapproche même plus vite qu'on pourrait le penser car les humains ne sont plus les seuls à se connecter. Les industriels aimeraient doter d'une adresse Internet des appareils ménagers, par exemple les lave-linge qui pourraient télécharger des programmes de lavage spéciaux, les appareils photos pour y installer des modes de fonctionnement particuliers ou même les fours à micro-ondes, ainsi capables de récupérer des recettes. Les constructeurs automobiles imaginent connecter les voitures, voire leurs sous-ensembles (moteur, carrosserie, électronique de bord...) pour en assurer la maintenance à distance. A ce rythme, les 4,2 milliards d'adresses ne suffiront plus dès 2011.
Mis au point en 1995, à une époque où le problème avait déjà été anticipé, IPv6 code les adresses sur 128 bits (soit 2128 combinaisons) et éloigne définitivement le risque d'une saturation. Mais il a tardé à se mettre en place, à cause des investissements à effectuer sur le réseau. Mais cette fois, l'urgence est là. L'Icann nous explique qu'il faut vraiment y songer. Les entreprises devront s'assurer rapidement que leurs installations sont compatibles IPv6. En prime, promet l'Icann, les adresses pourront bientôt accueillir des caractères aujourd'hui interdits, comme l'apostrophe ou les caractères accentués du français par exemple, et les alphabets arabes, chinois et indiens.

Source : Futura-Sciences

mercredi 25 juin 2008

Addiction

mardi 24 juin 2008

Quand des algorithmes s'inspirent de la théorie de l'évolution...

Résoudre des problèmes en s'inspirant de la théorie de l'évolution, c'est ce que font les algorithmes évolutionnaires. Comment ces algorithmes arrivent-ils à trouver les meilleures solutions à un problème donné ? Marc Schoenauer, l'un des spécialistes du sujet, nous fournit quelques explications.
Jusqu'ici, on savait que Darwin, avec sa fameuse théorie de l'évolution, avait révolutionné le monde des sciences de la vie. Nous découvrons à travers les algorithmes évolutionnaires, le sujet de ce sixième épisode du podcast audio, qu'il a également enrichi d'une certaine manière les sciences de l'ingénieur...
Ancrés dans une métaphore de l'évolution biologique de par les opérations de mutation et de sélection qu'ils effectuent, les algorithmes évolutionnaires font évoluer un ensemble de solutions, dans le but de trouver les meilleurs résultats. Ils aident principalement à résoudre des problèmes d'optimisation et comme ils résolvent parfois des problèmes pour lesquels aucune autre méthode n'a fonctionné, ils sont souvent perçus comme les algorithmes de la dernière chance.
Dans cet entretien mené par Joanna Jongwane, Marc Schoenauer explique entre autres comment créer une évolution, en prenant le cas de l'optimisation d'une aile d'avion, et nous parle des applications parfois surprenantes de ses recherches.

lundi 23 juin 2008

Casual Game

Un Casual Game, c'est un jeu qui vous permet de vous détendre et de vous amuser immédiatement, quel que soit votre âge, même si vous n'avez jamais joué à un jeu vidéo.
Casual Games, c'est aussi un blog qui vous tiendra au courant des dernières nouveautés en la matière.

dimanche 22 juin 2008

Notepad ++

Tout le monde connait le Notepad (l'éditeur de texte) fourni avec Windows.Le principal problème avec cet éditeur c'est qu'il ne gère pas certaines fonctions avancée. Notepad ++ apporte une solution à ce problème en proposant des fonctionnalités supplémentaires:

  • coloration des symboles
  • chargement de fichiers de toute taille
  • recherche et remplacement de texte
  • choix des polices d'affichage
Notepad++ est plus qu'un simple éditeur de texte. Il s'agit d'un outil destiné avant tout aux développeurs, débutants comme confirmés. Offrant la coloration syntaxique de plus de vingt langages de programmation différents, de l'Ada au XML en passant par les populaires PHP, C++ ou Python, il inclut également de nombreux plugins dont l'autocomplétion ou la conversion en binaire ou hexadécimal. Sous licence libre GPL, il est recommandé pour la création et l'édition de codes relativement petits, et sera un outil indispensable pour tous les développeurs. Il permet également l'édition de plusieurs documents simultanément via un ingénieux système d'onglets et détecte automatiquement les modifications effectuées sur les fichiers.

Notepad++ est très bien pour écrire des programmes en Python, car, grâce à sa mise en page colorée, le texte est beaucoup plus lisible.

Pour en savoir plus : Aide de Notepad++

samedi 21 juin 2008

Dépanne ton PC

DépanneTonPC est un site communautaire d'entraide informatique entièrement composé de bénévoles. Nous vous proposons chaque jour un aperçu de l'actualité informatique du moment et proposons une assistance via notre forum. Les utilisateurs peuvent y demander tout type d'aide pour se démêler de problèmes informatiques.

vendredi 20 juin 2008

lecdi.net

lecdi.net, le centre de documentation sur internet, est un portail de recherche qui permet un accès rapide et simultané au contenu de différents sites retenus pour leur richesse, leur intérêt documentaire et la gratuité de l'accès à la totalité ou à une partie au moins de leur contenu.

jeudi 19 juin 2008

Firefox 3


La version 3 de Firefox vient de sortir. Libellules.ch propose un guide très bien fait.

Il reste pourtant un problème rédhibitoire pour moi : quelle que soit la version, certaines pages de mon site, qui marchent très bien avec IE, marchent mal ou pas du tout avec Firefox.

mercredi 18 juin 2008

Lena

Si vous êtes férus d'informatique, et de traitement d'images en particulier, alors vous connaissez forcément ce visage. Il sert d'image de test pour les algorithmes de traitement d'image et est devenu de facto un standard industriel et scientifique. Mais savez-vous qui est cette charmante personne?

Elle se nomme Lena Soderberg (née Sjööblom) et est suédoise. Ce morceau de photo provent de la page centrale du numéro de novembre 1972 du magazine... Playboy.

L'histoire de l'image a été décrite dans la liste de diffusion de l'IEEE Professional Communication Society de mai 2001, dans un article de Jamie Hutchinson :

« Alexander Sawchuk estime que c'est en juin ou en juillet 1973 que, alors qu'il était professeur assistant de génie électrique à l'Insitut de traitement du signal et des images de l'Université de Californie du sud, avec un étudiant et le chef du laboratoire, ils étaient, pressés, en train de chercher dans le labo une bonne image à scanner pour un article de conférence d'un collègue. Ils se lassaient de leurs images de test habituelles, des truc ennuyeux qui dataient des recherches des années 1960 sur les standards télévisuels. Il voulaient quelque chose de clinquant pour assurer un bon contraste, et ils voulaient un visage humain. À ce moment, quelqu'un arriva avec le dernier Playboy.
Les ingénieurs arrachèrent le tiers supérieur du poster central pour pouvoir l'envelopper autour du tambour de leur scanner Muirhead, [...] [lequel] avait une résolution fixe de 100 lignes par pouce et les ingénieurs voulaient une image de 512 x 512, donc il limitèrent l'image aux 5,12 pouces du haut, coupant du coup la chevelure du sujet. »

L'image est si célèbre que Lena Soderberg était invitée d'honneur de la 50e conférence annuelle de la Society for Imaging Science in Technology, en 1997. L'utilisation de cette image a connu quelques controverses en raison de la nudité de l'image d'origine, et surtout Playboy tenta une fois de poursuivre les utilisations non autorisée de l'image. Le magazine a depuis abandonné les poursuites et accepté l'utilisation de « Lenna » pour des raisons publicitaires. Selon le magazine Wired, « même si Playboy est connu pour ses mesures sur l'utilisation illégale de ses images, il a décidé de passer sur l'utilisation généralisée de ce poster central en particulier. »

David C. Munson, Éditeur en chef lors des discussion de l'IEEE sur le traitement d'image de janvier 1996, cite deux raisons pour expliquer la popularité de cette image dans le monde de la recherche : « tout d'abord, cette image contient de bons mélanges de détails, de régions plates, et une texture qui fait du bon travail pour les différents algorithmes de traitement d'image. C'est une bonne image de test ! Ensuite, « Lenna » est l'image d'une femme attirante. Ce n'est pas une surprise que la communauté de la recherche dans le traitement d'image (principalement masculine) gravite autour d'une image qu'ils trouvent attirante. »

Sources : wikipedia et The Lenna Story

mardi 17 juin 2008

Copie sur CD-ROM

lundi 16 juin 2008

Le clavier

Le clavier Qwerty a été conçu en 1868 à Milwaukee par Christopher Latham Sholes en répartissant aux opposées du clavier les touches correspondant aux paires de lettres les plus utilisées dans la langue anglaise afin d'empêcher les tiges (portant les caractères) des machines à écrire de l'époque de se coincer. Essayez de presser simultanément deux touches voisines sur une machine à écrire et vous verrez qu'elles se coinceront. Le clavier Qwerty (et par extension les claviers Qwertz et Azerty) a donc été conçu dans une optique purement technique, à l'encontre de l'ergonomie et de l'efficacité. Ce clavier a été vendu à l'entreprise Remington en 1873.
Aujourd'hui avec les ordinateurs, il n'y a plus de petites tiges de fer qui s'emmêlent, et certains ont imaginé des claviers différents. Ainsi le clavier Dvorak (voir ci-dessous) a été mis au point en disposant sur la ligne centrale l'ensemble des voyelles de l'alphabet et les cinq consonnes les plus utilisées, de façon à permettre leur accessibilité tout en favorisant une bonne alternance entre main gauche et main droite. D'autre part les lettres de l'alphabet les plus fréquentes ont été placées au centre du clavier.


Différentes études ont montré que les apports du clavier Dvorak en matière d'efficacité étaient maigres dans la pratique et que l'effort demandé pour passer du clavier Azerty ou Qwerty au clavier Dvorak était trop lourd pour que cela soit nécessaire, cela explique pourquoi tous les ordinateurs sont encore aujourd'hui équipés du clavier Azerty/Qwerty (ou Qwertz en Suisse romande).

dimanche 15 juin 2008

Akinator


Si vous avez aimé 20Q.net, vous aimerez aussi Akinator.com.

Un génie doit deviner à quel personnage célèbre vous pensez. Dans ce but, il vous posera une vingtaine de questions. On arrive à le prendre en défaut, mais c'est assez rare.

samedi 14 juin 2008

Les dangers d'Internet (4)

jeudi 12 juin 2008

Des robots chasse-neige qui travaillent en équipe

Pour déneiger les pistes des aéroports, une équipe allemande a mis au point un moyen pour faire travailler une flottille d'engins autonomes, chacun tenant compte des actions des autres. Très étudié en robotique actuellement, ce travail collaboratif améliore beaucoup l'efficacité. La neige a des conséquences majeures pour les grands aéroports internationaux car les phases d’atterrissage et de décollage deviennent vite dangereuses quand les pistes se recouvrent d'une couche glissante. Afin de déneiger rapidement les pistes ainsi que toutes les voies empruntées par les avions au roulage (les taxiways), des chercheurs allemands ont mis au point une escadrille de chasse-neige autonomes et coopératifs.
Ces robots, du moins des prototypes miniatures, ont été présentés lors de l’édition 2008 de l’International Conference on Robotics and Automation par des chercheurs de l’Université de Wuerzburg en Allemagne (Martin Saska, Martin Hess et Klaus Schilling). La première étape consiste à trouver la meilleure distribution initiale des chasse-neige sur leur lieu de travail. Pour cela, pistes et taxiways sont représentés sous la forme d’un graphe. Le parcours est planifié de sorte que les chasse-neige passent par toutes les voies en un temps minimum, garantissant que l’aéroport sera déneigé le plus rapidement possible. C’est la planification de parcours.

S'aider les uns les autres

Evacuer complètement la neige d'une piste représente une mission moins facile qu'il n'y paraît, surtout pour un robot... Ce travail impose des contraintes spécifiques qui ne peuvent pas être prises en compte par les algorithmes classiques de planification. Par exemple, la neige sera poussée latéralement par la pelle d’un chasse-neige et restera sur la piste. Il faut donc un ou plusieurs véhicules supplémentaires sur le côté afin de pousser la neige jusqu'aux bords des pistes. Pour mettre au point une telle coordination des mouvements, la position et l’orientation des pelles ont été prises en compte. De plus, le système proposé est capable de réagir intelligemment aux virages ou aux rétrécissements de voies. Afin de tester leur algorithme, cette équipe de chercheurs a construit un aéroport miniature. Les véritables chasse-neige sont remplacés par plusieurs petits robots équipés de pelles et la neige par des boules de polystyrène. Les résultats obtenus sont impressionnants et leur ont valu d’être finalistes du Kuka Service Robotics Best Paper Award. Cet exemple concret illustre idéalement les progrès en cours dans le travail collaboratif des robots, une idée très en vogue et un principe très efficace. Une escadrille d'engins assez simples, éventuellement différents, peut réussir bien mieux qu'un appareil hautement sophistiqué. Un tel groupe résiste mieux aux pannes (si un robot flanche, un autre prend la relève) et s'adapte à des conditions plus variées.

Source : Futura-Sciences

mercredi 11 juin 2008

Roadrunner, le supercalculateur le plus rapide du monde

Article de Pierre Vandeginste pour Rue89.

C’est fait! Le mur du pétaflops a été franchi. Un monstre de complexité et de silicium, Roadrunner, enfanté par IBM, sera bientôt déclaré le supercalculateur le plus puissant du monde, le premier à pouvoir effectuer un million de milliards d’opérations par seconde. Péta, ça veut dire un million de milliards. Et “flops”, c’est de l’anglais ("floating point operations per second") pour dire "opérations avec plein de chiffres après la virgule, qui en plus se balade, par seconde".


Vu de loin, ce petit monstre pèse 270 tonnes (le poids de 49 éléphants d'Afrique), occupe 288 armoires réparties sur 560 mètres carrés (un peu plus de deux terrains de tennis), bouffe près de 4 mégawatts d’électricité (la production d'une grosse éolienne). Bof, on a vu pire! le Earth Simulator de Yokohama, sacré plus puissant ordinateur du monde en juin 2004, occupait 3 250 mètres carrés.
Regardons un peu à l’intérieur. Comme tous les supercalculateurs actuels, Roadrunner est une fourmilière. Il met les petits plats dans les grands, répartit les calculs entre 3 ;240 unités, de la taille d’une boîte à chaussure, des "nœuds", interconnectés entre eux via 90 km de fibre optique (de quoi relier Nantes à Angers). 3 ;240 machines d’une puissance unitaire de 400 gigaflops (giga = milliard) et qui coopèrent en se parlant à 3,5 téraoctets par seconde (téra = mille milliards).

13 000 puces de PlayStation qui moulinent

Chacun de ces nœuds comprend tout d’abord deux microprocesseurs ordinaires, des Opteron d’AMD, comme on en trouve sur des PC. Ils sont là pour gérer l’intendance. Car le boulot sérieux, le calcul intensif, est confié à quatre autres puces, de type Cell, contenant chacune huit “cœurs” calculant en parallèle. Un circuit surpuissant développé par IBM en partenariat avec Sony (et Matsushita), et qui fait tourner… la PlayStation 3 !
C’est l’un des paradoxes de l’informatique actuelle. Le marché de la console de jeux peut s’offrir le développement d’une nouvelle puce mirobolante, qu’il peut amortir en vendant des dizaines de millions d’exemplaires. En revanche, il serait moins évident de financer une puce ad hoc pour un supercalculateur qui en contient certes 13 000, mais sera vendu à quelques exemplaires. Alors le supercalculateur emprunte sa puce à la console de jeux. Roadrunner tire l’essentiel de sa puissance de 12 960 puces Cell, totalisant 103 680 processeurs spécialisés dans le calcul scientifique. Et tout ce petit monde dispose d’une confortable mémoire centrale de 80 téraoctets ().
Roadrunner devrait être officiellement proclamé le supercalculateur le plus puissant du monde le 17 juin à Dresde, au congrès ISCO08 (International Supercomputing Conference). Le Top 500 des supercalculateurs les plus puissants du monde est publié deux fois par an, en juin et novembre. Roadrunner est passé au banc d’essai officiel (un jeu de logiciels appelé Linpack) et a été chronométré à 1,026 pétaflops.

Tout ça pour simuler des bombes atomiques

Le nouveau numéro un laissera loin derrière lui l’ancien tenant du titre, le BlueGene/L du LLNL (Lawrence Livermore National Laboratory, Livermore, Californie), un autre bébé d’IBM, scotché à sa première place depuis novembre 2004 (voir ici) grâce à trois liftings successifs, et qui affichait un copieux 478 téraflops depuis novembre 2007.
Roadrunner a été provisoirement monté sur le site IBM de Poughkeepsie (Etat de New York), où les mesures sont effectuées, mais il sera par la suite démonté pour être livré à Los Alamos (Nouveau Mexique). Car cette machine a été commandée par le célèbre Los Alamos National Laboratory (LANL), un centre de recherche militaire situé à l’endroit même où le Manhattan Project aboutit en 1945 à la mise au point de la première bombe atomique. Roadrunner aura pour mission de simuler des explosions de têtes nucléaires plus toutes jeunes. Quoi, vous pensiez que ce joujou facturé 133 millions de dollars allait bosser sur la faim dans le monde? IBM a assuré qu’il allait se préoccuper de choses plus civiles, et même un peu du climat mondial, avant son départ pour Los Alamos. C’est écrit dans le communiqué de presse, alors…

Onze ans pour gagner un facteur mille

Ce passage de la "barre" du pétaflops intervient onze ans seulement après celle du téraflop, en juin 1997 par ASCI Red, réalisé par Intel pour le Sandia National Laboratory (Albuquerque, Nouveau Mexique, oui, encore un labo de recherche militaire états-unien). Douze ans plus tôt, en 1985, c’est la barre du gigaflops qui était allègrement dépassée par le Cray 2 de Seymour Cray, le premier (et dernier) supercalculateur refroidi par immersion dans un liquide réfrigérant. Je me souviens comme si c’était hier de la livraison en 1987 du Cray 2 de l’École Polytechnique. Un cylindre creux de 1,35 m de diamètre sur 1,15 de haut. Étonnament compact, l’objet coûtait plus que son poids en or. Enfin, il faut cette fois remonter 21 ans en arrière, en 1964, pour voir le même Seymour Cray, alors chez Control Data, présenter son CDC 6600, premier supercalculateur à dépasser, largement, le mégaflops.

Source : Rue89

mardi 10 juin 2008

Les dangers d'Internet (3)