Près de 48 millions de comptes créés sur le réseau social ne seraient ni détenus, ni gérés par des internautes humains.
On les savait présents sur Twitter, mais probablement pas dans une telle proportion. La présence des «bots», c'est-à -dire des comptes crées sur le réseau social mais non associés à une identité et une personne réelle, a explosé ces dernières années sur Twitter et atteint aujourd'hui un niveau alarmant. Cette information a été révélée au public par l'université de Caroline du Sud, aux États-Unis, qui s'est penchée sur le phénomène dans le cadre d'une vaste étude.
Au total, l'étude est arrivée à la conclusion que 9% à 15% des comptes sur Twitter ne sont pas tenus par des personnes réelles. Ainsi, en rapportant cette donnée au nombre total d'utilisateurs de Twitter au quotidien –319 millions d'utilisateurs par mois–, on obtient un nombre avoisinant les 48 millions de comptes non-humains: des «bots».
Alors, c'est grave?
Good «bot» and bad «bot»
«Beaucoup de bots sont extrêmement bénéfiques, comme ceux qui alertent sur l'immence de catastrophes naturelles... ou en ce qui concerne les services après-vente», s'est défendu un porte-parole de Twitter à CNBC. Mais évidemment, tous les «bots» n'ont pas la même ambition. Tous ne sont pas là pour vous faciliter la vie et vous faire gagner du temps.
C'est la raison pour laquelle l'étude alerte sur la personnification avancée de certains comptes qui, en simulant le comportement humain, espèrent vous convaincre d'adhérer à des idées, à des contenus de propagande... Pour illustrer le pouvoir et l'influence des «bots» sur un réseau social comme Twitter, la revue scientifique First Monday avait comptabilisé près de 400'000 comptes, auteurs de 3,8 millions de tweets durant la période la plus intense de la campagne présidentielle américaine –16 septembre, 21 octobre. C'était l'équivalent de 20% de tous les tweets liés à l'élection.
Source : Slate.fr