Les États-Unis ont repris la tête du classement des supercalculateurs les plus puissants du monde avec la première machine à franchir le seuil de performance exaflopique. Le supercalculateur Frontier du laboratoire national d'Oak Ridge, animé par des processeurs AMD Epyc 64C 2GHz, a dépassé 1,1 exaflop, soit 1,1 quintillion ou 1,1 milliard de milliards de calculs par seconde, sur le benchmark Linmark.
Construit par Hewlett Packard Enterprise, ce supercalculateur a largement battu le précédent détenteur du record, Fugaku (Japon), qui a enregistré l'année dernière une performance de calcul maximale de 442 pétaflops, soit moins de la moitié de la vitesse de Frontier. Avant que Fugaku ne s’empare du titre en 2020, c’est le supercalculateur Summit d’IBM qui fut le plus rapide du monde pendant deux ans.
«Frontier ouvre une nouvelle ère de calcul exaflopique pour résoudre les plus grands défis scientifiques du monde», a déclaré Thomas Zacharia, directeur de l'ORNL. «Cette étape importante n'offre qu'un aperçu de la capacité inégalée de Frontier en tant qu'outil de découverte scientifique.»
Des machines gigantesques qui peuvent occuper des étages entiers
Les supercalculateurs, des machines gigantesques qui peuvent occuper des étages entiers de bâtiments et consommer autant d'énergie qu'une ville, sont utilisés pour des tâches telles que la simulation d'explosions d'armes nucléaires, les effets du changement climatique mondial ou encore la physique du cosmos. Ils peuvent également être utiles dans la recherche médicale, notamment pour la découverte de médicaments.
Si les États-Unis sont en tête de la liste des supercalculateurs les plus rapides du monde, la Chine domine toujours avec 173 systèmes figurant dans le Top500. Frontier a également remporté la première place du classement Green500, qui évalue l'efficacité énergétique des supercalculateurs. Le rendement énergétique de Frontier s'établit à 52,23 gigaflops par watt.
Source : Marc Zaffagni sur Cnet