dimanche 14 janvier 2024
Disparition de Niklaus Wirth, pionnier suisse de l’informatique
Par coyote, dimanche 14 janvier 2024 à 09:42 - Carnet noir
Le pionnier suisse de l’informatique Niklaus Wirth est décédé le 1er janvier à l’âge de 89 ans, a indiqué jeudi l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), confirmant des informations de plusieurs médias. Il avait reçu de nombreux prix, parmi lesquels le prestigieux Turing Award.
« Avec lui, la Suisse perd l’un de ses plus grands pionniers de l’informatique », a commenté le portail inside-it.ch à propos du décès de l’informaticien de Winterthour. De 1968 à sa retraite en 1999, Niklaus Wirth a été professeur de sciences informatiques à l’EPF de Zurich.
Né à Winterthour en 1934, le professeur Wirth a obtenu un diplôme d’ingénieur électronicien à l’EPFZ en 1958, puis une maîtrise ès sciences à l’Université de Laval (Québec) en 1960 et enfin un doctorat à l’Université de Berkeley (Californie) en 1963.
Il est ensuite nommé assistant à l’Université de Stanford (Californie) où il développe le langage de programmation PL360 ainsi qu’une grande partie du langage Algol W. Il revient en Suisse en 1967 pour occuper un poste d’assistant à l’Université de Zurich puis rejoint l’EPFZ en 1968, où il crée le langage de programmation Pascal.
Créateur de la Loi de Wirth
Niklaus Wirth avait reçu de nombreuses distinctions au cours de sa carrière, notamment le Prix scientifique et technique d’IBM Europe, le Prix Emanuel Piore de l’U.S. Institut of Electrical and Electronic Engineers en 1983 et le Prix Turing de l’Association for Computer Machinery en 1984. Il est la seule personne de l’espace germanophone à avoir reçu ce prix.
Il a également été nommé par l’Université de Bonn au sein de l'«Ordre pour le mérite des sciences et des arts», une des plus prestigieuses distinctions académiques, qui regroupe notamment Charles Darwin, Albert Einstein, Thomas Mann ou encore Richard Strauss.
Enfin, il est le créateur d’une loi qui porte son nom: la loi de Wirth, qui stipule que les programmes ralentissent plus vite que le matériel n’accélère.
Source : Le Temps / ATS
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