Le cyberblog du coyote

 

Extra

Editorial

Ce blog a pour objectif principal d'augmenter la culture informatique de mes élèves. Il a aussi pour ambition de refléter l'actualité technologique dans ce domaine.

jeudi 23 juillet 2009

Vanish : pour que, sur le Web, les écrits s'envolent...

Des courriers électroniques, des commentaires sur Facebook ou des remarques sur un forum qui deviennent illisibles au bout de huit heures, sans aucune intervention de leur auteur ni de quiconque, grâce aux réseaux de peer-to-peer. C'est ce que viennent d'inventer, avec Vanish, des informaticiens de l'université de Washington.
Sur Internet, la durée de vie d'un document est potentiellement infinie. Un propos un peu emporté déposé un jour sur un forum lors d'une discussion trop vive pourra poursuivre son auteur durant des années voire des décennies. L'employeur potentiel à qui l'on a adressé un CV, par exemple, et qui aura effectué une petite recherche sur le Web, pourra facilement verser la pièce au dossier de candidature...
Chez Google, Jon Perlow a un jour proposé une idée sur le blog de sa société pour éviter aux internautes d'expédier un courrier quand leur taux d'alcool dans le sang risque de les conduire à des propos regrettables. Le principe de son alcootest en ligne est un exercice de calcul mental à réussir dans un délai imparti avant d'appuyer sur le bouton Envoyer.
Roxana Geambasu, Hank Levy et Amit Lévy, sous la direction de Tadayoshi Kohno, de l'université de Washington, ont mis au point un système d'autodestruction bien plus sophistiqué, baptisé Vanish (disparaître, en anglais). Il ne concerne que les textes envoyés à l'aide d'un navigateur (à l'exception, donc, des courriers envoyés par un logiciel de messagerie comme Windows Mail, ou par messagerie instantanée, comme GTalk). L'expéditeur et le destinataire, c'est-à-dire le site Web, doivent tous les deux utiliser Vanish, ce qui limite considérablement la portée de ce logiciel.

Comme écrire sur le sable

Il ne s'agit pour l'instant que d'une version expérimentale, tout de même diffusée en open-source, et compatible avec le navigateur Firefox. Elle est surtout destinée à valider le concept et le principe technique, à la fois efficace et astucieux. A part décider de l'autodestruction, l'expéditeur n'a rien à faire, ni le destinataire du message ou le gestionnaire du forum.
Le message est tout d'abord crypté et la clef de chiffrement est divisée en une multitude de morceaux, « plusieurs douzaines » d'après le communiqué de l'université. Ces fragments sont expédiés au hasard vers des serveurs de réseaux peer-to-peer, qui servent aux échanges de fichiers. Ces ordinateurs, répartis sur la planète entière, se connectent et se déconnectent irrégulièrement du réseau, de sorte qu'au bout d'un certain temps, au moins l'une des parties de la clé de déchiffrement deviendra inaccessible. Le message sera alors définitivement indéchiffrable.
Dans le prototype actuel, le texte deviendra illisible huit heures après son envoi et une option permet de choisir un délai plus long, multiple de huit heures. Pour les auteurs, Vansih permet d'écrire comme on le ferait sur le sable d'une plage à marée basse. Sans aucune intervention humaine, l'écrit finira à coup sûr par être effacé, comme les pas des amants désunis de la chanson de Prévert...

Source : Futura-Sciences

mercredi 1 juillet 2009

Séisme sur le Web après la mort de Michael Jackson

Dans les heures qui ont suivi l'annonce du décès du roi de la pop, l'afflux de connexions a submergé Google, les sites d'actualités et le réseau Twitter.
Le 25 juin, peu après que le site TMZ a diffusé l'information de la mort du chanteur américain, et pratiquement simultanément, des millions de personnes ont tapé « Michael Jackson » sur leur moteur de recherche. Résultat : les serveurs de Google ont repéré la caractéristique d'une attaque massive par un virus ou un spyware et ont automatiquement renvoyé une page d'erreur. Quant au jeune Twitter, l'afflux de messages a fait tomber ses serveurs. Sur Wikipédia, les contributeurs étaient si nombreux à vouloir modifier la page du chanteur que la bousculade empêchait les mises à jour.
Les sites d'actualités ont souffert. Le Los Angeles Times, qui a diffusé la nouvelle après TMZ, a enregistré 2,3 millions de visiteurs en l'espace d'une heure seulement. L'entreprise Keynote Systems, qui mesure les performances des sites Web, estime que la fiabilité moyenne des principaux sites d'informations a chuté de 100% à 86%. Le site ABCNews.com, lui, serait tombé à 11% durant deux heures. Le temps moyen pour afficher ces pages d'accueil a brutalement grimpé de 4,2 à 8,9 secondes. La Toile frémit

De son côté, l'entreprise Akamai, qui gère des réseaux de serveurs dans le monde entier pour diffuser des sites Web, a enregistré un pic maximum d'activité s'élevant en moyenne à 11 % au-dessus de la normale à l'échelle du Web de la planète entière.
Autre conséquence, des pirates chercheraient à profiter de l'occcasion en expédiant des spams parlant du décès de la star. L'entreprise Websense, qui vend des systèmes de protection du courrier électronique, vient de publier une mise en garde sur l'apparition de mails offrant un lien vers une vidéo YouTube, qui envoie en fait vers un site malveillant.
Une fois de plus, le Web se comporte comme un tissu mondial qui frissonne quand survient un événement touchant un grand nombre de personnes. C'est une sorte de séisme qu'a connu la Toile mondiale. Cette réactivité peut d'ailleurs être utilisée comme l'ont prouvé Rémy Bossu et son équipe du CSEM (Centre sismologique euro-méditerranéen). L'analyse continue du nombre d'accès à leur site devient un véritable sismomètre signalant un tremblement de terre, véritable celui-là, quand les internautes ressentant une secousse se précipitent sur l'ordinateur le plus proche pour en savoir plus.

Source : Futura-Sciences