Le cyberblog du coyote

 

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Editorial

Ce blog a pour objectif principal d'augmenter la culture informatique de mes élèves. Il a aussi pour ambition de refléter l'actualité technologique dans ce domaine.

jeudi 26 juin 2008

Bientôt la libéralisation totale des adresses Internet

Dès 2009, chacun pourra créer son nom de domaine, pratiquement sans restriction, « comme .amour ou .haine » résume Paul Towmey, président de l'Icann, gestionnaire le Web. La nouvelle a surpris tout le monde et fait craindre une pagaille générale. Entreprises, tenez-vous prêtes à déposer très vite une kyrielle de noms...
Rien n'indiquait que la 23ème réunion international de l'Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers), l'organisme qui gère les noms de domaine au niveau mondial, marquerait une date particulière. On savait qu'elle entérinerait un effort redoublé pour déployer un nouveau protocole, baptisé IPv6, destiné à remplacer l'actuel IPv4. Son adoption contraint à des modification dans les serveurs qui forment la toile d'Internet mais elle est plus qu'un détail : elle est indispensable pour empêcher la pénurie d'adresses Internet qui se profile à l'horizon. IPv4, en effet, n'autorise que 4,2 milliards d'adresses IP différentes, chacune étant attribuée de façon permanente ou, pour les internautes, le temps d'une session. Autrement dit si le nombre d'utilisateurs simultanés d'Internet sur la planète dépasse cette limite, le Web s'engorge. Avec la multiplication des accès, notamment dans les pays émergents, la coupe est bientôt pleine. Et la saturation se rapproche même plus vite qu'on pourrait le penser car les humains ne sont plus les seuls à se connecter. Les industriels aimeraient doter d'une adresse Internet des appareils ménagers, par exemple les lave-linge qui pourraient télécharger des programmes de lavage spéciaux, les appareils photos pour y installer des modes de fonctionnement particuliers ou même les fours à micro-ondes, ainsi capables de récupérer des recettes. Les constructeurs automobiles imaginent connecter les voitures, voire leurs sous-ensembles (moteur, carrosserie, électronique de bord...) pour en assurer la maintenance à distance. A ce rythme, les 4,2 milliards d'adresses ne suffiront plus dès 2011.
Mis au point en 1995, à une époque où le problème avait déjà été anticipé, IPv6 code les adresses sur 128 bits (soit 2128 combinaisons) et éloigne définitivement le risque d'une saturation. Mais il a tardé à se mettre en place, à cause des investissements à effectuer sur le réseau. Mais cette fois, l'urgence est là. L'Icann nous explique qu'il faut vraiment y songer. Les entreprises devront s'assurer rapidement que leurs installations sont compatibles IPv6. En prime, promet l'Icann, les adresses pourront bientôt accueillir des caractères aujourd'hui interdits, comme l'apostrophe ou les caractères accentués du français par exemple, et les alphabets arabes, chinois et indiens.

Source : Futura-Sciences

mercredi 11 juin 2008

Roadrunner, le supercalculateur le plus rapide du monde

Article de Pierre Vandeginste pour Rue89.

C’est fait! Le mur du pétaflops a été franchi. Un monstre de complexité et de silicium, Roadrunner, enfanté par IBM, sera bientôt déclaré le supercalculateur le plus puissant du monde, le premier à pouvoir effectuer un million de milliards d’opérations par seconde. Péta, ça veut dire un million de milliards. Et “flops”, c’est de l’anglais ("floating point operations per second") pour dire "opérations avec plein de chiffres après la virgule, qui en plus se balade, par seconde".


Vu de loin, ce petit monstre pèse 270 tonnes (le poids de 49 éléphants d'Afrique), occupe 288 armoires réparties sur 560 mètres carrés (un peu plus de deux terrains de tennis), bouffe près de 4 mégawatts d’électricité (la production d'une grosse éolienne). Bof, on a vu pire! le Earth Simulator de Yokohama, sacré plus puissant ordinateur du monde en juin 2004, occupait 3 250 mètres carrés.
Regardons un peu à l’intérieur. Comme tous les supercalculateurs actuels, Roadrunner est une fourmilière. Il met les petits plats dans les grands, répartit les calculs entre 3 ;240 unités, de la taille d’une boîte à chaussure, des "nœuds", interconnectés entre eux via 90 km de fibre optique (de quoi relier Nantes à Angers). 3 ;240 machines d’une puissance unitaire de 400 gigaflops (giga = milliard) et qui coopèrent en se parlant à 3,5 téraoctets par seconde (téra = mille milliards).

13 000 puces de PlayStation qui moulinent

Chacun de ces nœuds comprend tout d’abord deux microprocesseurs ordinaires, des Opteron d’AMD, comme on en trouve sur des PC. Ils sont là pour gérer l’intendance. Car le boulot sérieux, le calcul intensif, est confié à quatre autres puces, de type Cell, contenant chacune huit “cœurs” calculant en parallèle. Un circuit surpuissant développé par IBM en partenariat avec Sony (et Matsushita), et qui fait tourner… la PlayStation 3 !
C’est l’un des paradoxes de l’informatique actuelle. Le marché de la console de jeux peut s’offrir le développement d’une nouvelle puce mirobolante, qu’il peut amortir en vendant des dizaines de millions d’exemplaires. En revanche, il serait moins évident de financer une puce ad hoc pour un supercalculateur qui en contient certes 13 000, mais sera vendu à quelques exemplaires. Alors le supercalculateur emprunte sa puce à la console de jeux. Roadrunner tire l’essentiel de sa puissance de 12 960 puces Cell, totalisant 103 680 processeurs spécialisés dans le calcul scientifique. Et tout ce petit monde dispose d’une confortable mémoire centrale de 80 téraoctets ().
Roadrunner devrait être officiellement proclamé le supercalculateur le plus puissant du monde le 17 juin à Dresde, au congrès ISCO08 (International Supercomputing Conference). Le Top 500 des supercalculateurs les plus puissants du monde est publié deux fois par an, en juin et novembre. Roadrunner est passé au banc d’essai officiel (un jeu de logiciels appelé Linpack) et a été chronométré à 1,026 pétaflops.

Tout ça pour simuler des bombes atomiques

Le nouveau numéro un laissera loin derrière lui l’ancien tenant du titre, le BlueGene/L du LLNL (Lawrence Livermore National Laboratory, Livermore, Californie), un autre bébé d’IBM, scotché à sa première place depuis novembre 2004 (voir ici) grâce à trois liftings successifs, et qui affichait un copieux 478 téraflops depuis novembre 2007.
Roadrunner a été provisoirement monté sur le site IBM de Poughkeepsie (Etat de New York), où les mesures sont effectuées, mais il sera par la suite démonté pour être livré à Los Alamos (Nouveau Mexique). Car cette machine a été commandée par le célèbre Los Alamos National Laboratory (LANL), un centre de recherche militaire situé à l’endroit même où le Manhattan Project aboutit en 1945 à la mise au point de la première bombe atomique. Roadrunner aura pour mission de simuler des explosions de têtes nucléaires plus toutes jeunes. Quoi, vous pensiez que ce joujou facturé 133 millions de dollars allait bosser sur la faim dans le monde? IBM a assuré qu’il allait se préoccuper de choses plus civiles, et même un peu du climat mondial, avant son départ pour Los Alamos. C’est écrit dans le communiqué de presse, alors…

Onze ans pour gagner un facteur mille

Ce passage de la "barre" du pétaflops intervient onze ans seulement après celle du téraflop, en juin 1997 par ASCI Red, réalisé par Intel pour le Sandia National Laboratory (Albuquerque, Nouveau Mexique, oui, encore un labo de recherche militaire états-unien). Douze ans plus tôt, en 1985, c’est la barre du gigaflops qui était allègrement dépassée par le Cray 2 de Seymour Cray, le premier (et dernier) supercalculateur refroidi par immersion dans un liquide réfrigérant. Je me souviens comme si c’était hier de la livraison en 1987 du Cray 2 de l’École Polytechnique. Un cylindre creux de 1,35 m de diamètre sur 1,15 de haut. Étonnament compact, l’objet coûtait plus que son poids en or. Enfin, il faut cette fois remonter 21 ans en arrière, en 1964, pour voir le même Seymour Cray, alors chez Control Data, présenter son CDC 6600, premier supercalculateur à dépasser, largement, le mégaflops.

Source : Rue89

lundi 2 juin 2008

L'industrie suisse, en pénurie d'informaticiens, se tourne vers les femmes

Les étudiants boudent les métiers de l'informatique. Alors que les entreprises cherchent à engager. Les aspirantes informaticiennes sont vivement encouragées.
Cette fois-ci personne ne donnera de chiffres. Car tout le monde a en mémoire le dernier avertissement, qui prédisait en 2000 une pénurie de 10'000 informaticiens en Suisse. Deux ans et demi et l'éclatement de la bulle internet plus tard, la tendance s'était méchamment inversée. Impossible de s'aventurer à prédire précisément l'évolution du marché. Mais le besoin d'informaticiens est réel, et augmentera encore à l'avenir affirme Christophe Andreae, président du Groupement Romand de l'Informatique et spécialisé dans le recrutement d'ingénieurs et de spécialistes en informatique.
D'autant plus que les filières de formation ont connu une baisse importante de fréquentation : entre 2001 et 2006, le nombre d'étudiants choisissant les filières informatiques dans les hautes écoles (EPF, HES et universités) suisses a diminué de moitié. « Aujourd'hui déjà, il y a une pénurie de personnel qualifié ». Pourquoi ? L'informaticien souffre d'un problème d'image, répond Christophe Andreae, celle « du boutonneux à lunettes qui mange des pizzas froides derrière son écran d'ordinateur, évidemment complètement fausse ». Il y a aussi les mauvaises expériences de tout un chacun peut avoir vécue ou entendus : « Trop d'informaticiens font encore des usines à gaz, ou n'intègrent pas encore assez l'utilisateur ». Et peut-être trop peu d'efforts de la branche elle-même pour corriger les préjugés, avance M. Andreae.
Côté études, l'informatique reste une des branches les plus faiblement fréquentées par les filles (13% en informatique et communication à l'EPFL contre 26% en moyenne dans l'école). « Ici, comme dans la plupart des pays européens, l'image de ce domaine est encore très masculine. Mais ce n'est pas le cas partout. En Asie, par exemple, les femmes représentent parfois plus de la moitié des étudiants et des employés dans la branche », commente Farnaz Moser-Boroumand, déléguée à l'égalité de l'EPFL.
Autre phénomène encore marqué: dès le plus jeune âge, les garçons sont plus habitués que les filles aux jeux avec écrans en tous genres et osent plus facilement partir à la découverte des logiciels. Ce que cherche à corriger l'EPFL avec ses cours « Internet pour les filles ». Farnaz Moser-Boroumand répète « il n'y a absolument aucune raison pour que les femmes ne choisissent pas cette branche. »
Au-delà des questions d'égalité des chances, se pose désormais la question de la compétitivité de la branche. « Pour garder ces emplois à haute valeur ajoutée en Suisse, nous avons besoin de tous les talents, et ceux des femmes manquent cruellement, affirme Christophe Andreae. La femme pourrait bien être l'avenir de l'informatique suisse ! »
L'opération séduction vise à montrer que l'informatique comprend de nombreux métiers très divers, permettant de travailler dans presque tous les secteurs économiques. Que ce soit dans les réseaux et l'infrastructure, le développement de logiciels ou tout ce qui touche à la mobilité, les défis sont énormes. «Les métiers de l'informatique demandent de plus en plus de relations interpersonnelles, permettent de travailler en projets et d'aboutir à un résultat concret. Sans oublier le fait qu'ils permettent un travail à temps partiel ou à la maison, ou au contraire de voyager ! », ajoute Christophe Andreae. Lui-même a été pendant dix ans dans le domaine et dit avoir surtout aimé les défis intellectuels que représentait l'informatisation d'une tâche.
L'association Informatica 08, avec le soutien de la fondation Hasler et de nombreuses entreprises, lance ainsi une campagne d'information dans les écoles suisses lance. Fribourg inaugure le « roadshow » (« Fit in IT ») en présence de la conseillère d'Etat Isabelle Chassot, mercredi 9 avril à l'université. Démonstrations, ateliers et témoignages de jeunes informaticiens seront utilisés pour informer et séduire. Le Salon de l'étudiant à Genève accueillera aussi l'exposition itinérante fin avril.
L'ancienne conseillère aux Etats Christiane Langenberger, membre du comité de patronage d'Informatica 08, regrette le peu d'ouverture de certains gymnases à la démarche, et leur repli face à ce qui est parfois considéré comme une irruption non désirée de l'économie dans le monde de l'enseignement. Mais les efforts de communication à l'égard des jeunes filles et garçons ne font que commencer : ils seront poursuivis toute l'année puis en 2009.

Source : Les quotidiennes

dimanche 1 juin 2008

Le journal du web

Il est possible de consulter les archives de l'émission Le journal du web sur le site de LCI. Dommage qu'il faille se farcir une page de pub avant le reportage...