| BiographieBertrand Arthur William Russell, 3e comte Russell, est un mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, homme politique et moraliste britannique.
Il perdit sa mère et sa sœur en 1875, puis son père en 1876. Son grand-père, John Russell, le premier comte Russell, deuxième fils du 6e duc de Bedford (ancien premier ministre du Royaume-Uni dans les années 1840 et 1860) et sa grand-mère (née Lady Frances Elliot), tous deux victoriens rigoristes, obtinrent sa garde ainsi que celle de son frère aîné John Francis Stanley.
Après le décès de leur grand-père en 1878, les deux frères sont élevés par leur grand-mère lady Russell, dans une atmosphère religieuse et répressive. C'est son frère, John Francis, qui succède au titre de comte Russell. Bertrand est un adolescent solitaire, aux pulsions suicidaires, éduqué à la maison par des précepteurs et passant de nombreuses heures dans la bibliothèque de feu Lord Russell. Son frère lui fait découvrir les Éléments d'Euclide, ce qu'il vit comme une illumination.
En 1890, il entre à Trinity College à l'Université de Cambridge, où il fait partie des Cambridge Apostles. Il étudie les mathématiques et les sciences morales.
À partir de 1896, il mène une carrière scientifique, rencontrant Peano et correspondant avec Frege.
En 1901, il formule le paradoxe de Russell en rédigeant The principles of mathematics (publié en 1903). Cette même année est un tournant dans sa pensée morale : bouleversé par la souffrance d'Evelyn Whitehead, pour qui il éprouve un amour secret et impossible, il fait une expérience mystique qui le conduit à relativiser ses occupations intellectuelles « futiles » et à mesurer la solitude épouvantable de l'être humain.[5] Il révise alors entièrement ses vues morales et politiques : désormais, Russell s'efforcera de diffuser l'amour de l'humanité et militera contre toute forme de violence.
En 1908, il est élu à la Royal Society. En 1911, il rencontre Ludwig Wittgenstein, ce qui fut l'une des rencontres les plus déterminantes de son existence philosophique.
Russell en 1907En 1910 paraît le premier volume de son œuvre maîtresse du point de vue de la logique, les Principia Mathematica, écrits en collaboration avec Alfred North Whitehead. Suivront deux autres volumes parus respectivement en 1912 et 1913.
En 1944, il regagna le Royaume-Uni pour enseigner à nouveau au Trinity College. En 1949, il reçut l'Order of Merit, et en 1950 le prix Nobel de Littérature.
Biographie dans MacTutor : https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Russell.html |