| BiographieGhiyath ed-din Abdoul Fath Omar Ibn Ibrahim al-Khayyam Nishabouri, plus connu sous le nom d'Omar Khayyam est un poète et savant persan.
La vie de Khayyam est entourée de mystère, et peu de sources sont disponibles pour nous permettre de la retracer avec précision. Les chercheurs pensent généralement qu'Omar Khayyam est né dans une famille d'artisans de Nichapur (son père était probablement fabriquant de tentes). Il a passé son enfance dans la ville de Balhi, où il étudie sous la direction de Sheik Mohammad Mansuri, un des chercheurs les plus célèbres de son temps. Dans sa jeunesse, Omar Khayyam étudie aussi sous la direction de Imam Mowaffak de Nishapur, considéré comme le meilleur professeur du Khorasan.
La légende dit, qu'Abou-Ali-Hassan (Nizam al-Mulk) et Hassan ibn al-Sabbah étudiaient alors également sous la direction de ce maître ; ce qui allait donner lieu à une sorte de pacte légendaire entre les trois hommes. La croyance populaire voulait que tout jeune homme qui étudiait sous les ordres de cet éminent Imam connaitrait un jour bonheur et honneur. Les trois étudiants, étant devenus amis, auraient alors fait le serment suivant : « Celui d'entre nous qui atteindra la gloire ou la fortune devra partager à égalité avec les deux autres ». Cette alliance légendaire reste toutefois bien improbable lorsqu'on sait que Nizam al-Mulk était de 30 ans l'ainé d'Omar et qu'hassan-ibn-Sabbah devait avoir au moins 10 ans de plus que Khayyam.
Après que Nizam al-Mulk soit devenu grand vizir de Perse, les deux autres vont le voir. Hassan Sabbah, qui est ambitieux, demande une place au gouvernement, qu'il obtient immédiatement et dont il se servit plus tard pour essayer de prendre le pouvoir à la place de son bienfaiteur. Ce n'est qu'après s'être fait éliminer suite à cette tentative qu'il devient le chef des Hashishins. Khayyam, qui est moins ambitieux, ne demande pas de poste officiel, mais juste un endroit pour vivre, étudier la science et prier. Il reçoit alors une pension de 1 200 mithkals d'or de la part du trésor royal ; et cette pension lui permet de vivre jusqu'à la fin de sa vie.
Ses poèmes sont appelés « Rubaïyat » ce qui signifie « Quatrains ». Les quatrains de Khayyam, s'ils semblent pouvoir se passer de commentaires, recèlent, selon Idries Shah, des perles mystiques, faisant de Khayyam un soufi. Il aurait prôné l'ivresse de Dieu, et se disait infidèle mais croyant. Au delà du premier degré hédoniste, les quatrains auraient donc selon ce commentateur une dimension mystique.
Biographie dans MacTutor : https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Khayyam.html |