| BiographieJean Bernoulli (Johann Bernoulli) est un mathématicien et physicien suisse, frère de Jacques Bernoulli et le père de Daniel, Jean (II) et Nicolas.
Il étudia la médecine à Bâle et obtint sa maitrise en 1685 avant d’obtenir la licence de docteur en médecine en 1690 et son titre de docteur en 1694. Parallèlement, il fut initié aux mathématiques par son frère Jacques dès l’âge de douze ans.
Il professa les mathématiques à Groningue (1695), puis à Bâle, après la mort de Jacques (1705), et devint associé des Académies de Paris, de Londres, de Berlin et de Saint-Pétersbourg. Il avait longtemps travaillé de concert avec son frère Jacques à développer les conséquences du nouveau calcul infinitésimal inventé par Gottfried Leibniz ; mais il s'établit ensuite entre eux, à l'occasion de la solution quelques problèmes, une rivalité qui dégénéra en inimitié.
Jean Bernoulli fut l'un des meilleurs propagandistes du calcul infinitésimal. Impliqué dans la querelle Newton / Leibniz, il prend partie pour ce dernier. Il utilise ses connaissances pour jeter les premières bases du calcul des variations, et résout par exemple le problème de la caténaire et de la brachistochrone. Père de 3 mathématiciens et grand-père de 2 autres, il se fâche avec son fils Daniel avec qui il dut partager un prix de l'Académie des Sciences au point de le chasser de la maison familiale.
Il vint à Paris en 1690, et se lia avec les savants les plus distingués, particulièrement avec Guillaume François Antoine, marquis de L'Hôpital. Sa capacité à résoudre des problèmes mathématiques et mécaniques à l’aide du calcul infinitésimal de Leibniz de manière époustoufflante de simplicité et d’élégance lui valut en 1691/1692 les honneurs du cercle des savants autour de Nicolas Malebranche à Paris. Bernoulli donna des cours particuliers à Guillaume de l’Hôpital, tout d’abord à Paris puis de Bâle par courrier. Ses lettres fournirent la base du premier livre sur le calcul différentiel, l’analyse de l’infiniment petit (qui comprend la règle de L’Hôpital).
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Il devint membre de l’Académie des Sciences de Paris en 1699, de Berlin en 1701, de Londres en 1712 et de Saint-Pétersbourg en 1735.
Laissée vacante par le décès de son frère Jacques Bernoulli, Jean Bernoulli reprit en 1705 la chaire de mathématiques de l’Université de Bâle qu’il conserva jusqu’à sa mort.
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