| BiographieMargarita Gaetana Angiolo Maria Agnesi était une linguiste, mathématicienne et philosophe italienne.
Son père, Pietro, était un riche négociant en drap. Enfant prodige, elle parlait le français et l’italien à l’âge de cinq ans. À neuf ans, elle lit un discours en latin d’une heure à une réunion d’universitaires, où elle aborde le droit des femmes a recevoir une éducation. À treize ans, elle maîtrisait en outre le grec, l’hébreu, l’espagnol, l’allemand, le latin et probablement d’autres langues. Ses talents de polyglotte lui valaient l’admiration de ses proches. Elle s’occupe également de l’éducation de ses jeunes frères. À quinze ans, son père commence à l’inviter à son cercle d’intellectuels bolognais qui se réunissent chez lui. Agnesi y présente régulièrement des exposés sur les sujets philosophiques les plus complexes. Elle fait paraître en 1738 un recueil de ceux-ci dans ses Propositiones Philosophicae, série de 191 essais sur la philosophie et l’histoire naturelle. On possède des descriptions de ces rencontres grâces aux Lettres historiques et critiques sur l'Italie Charles de Brosses (1709-1777). Il semble que la jeune Maria n’appréciait pas ces démonstrations publiques, qui s’interrompent vers sa vingtième année. Elle envisage alors d’entrer au couvent. C’est le père Ramiro Rampinelli (1697-1759) qui l’initie aux mathématiques lors de ses visites à la maison paternelle. C’est avec son aide qu’elle étudie l’Analyse démontrée (1708) de Charles René Reyneau (1656-1728).
Le pape Benoît XIV lui écrit alors pour lui dire qu’il avait étudié les mathématiques dans sa jeunesse et qu’il voyait bien ce que son œuvre pouvait apporter à la reconnaissance de l’Italie et de l’Académie de Bologne ; il nomme peu après Agnesi comme lecteur honoraire à l’université de Bologne. À la suite de cela, le président de cette Académie et trois professeurs de l’université lui proposent la chaire de mathématiques. Une lettre du pape du 26 septembre 1750 souligne que ce sont ses seuls mérites qui lui donnent droit à cette chaire et qu’elle n’a pas à les remercier de la lui proposer. En octobre, Agnesi reçoit la confirmation du pape de son engagement, mais elle préfère se consacrer à la dévotion et se retire de la vie publique. Bien que son nom demeure durant quarante-cinq ans dans les registres de l’université.
Biographie dans MacTutor : https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Agnesi.html |