dimanche 22 novembre 2009
Le Jaguar, un roi dans la jungle des superordinateurs !
Par coyote, dimanche 22 novembre 2009 à 16:41 - Actu
C'est aux Etats-Unis, dans les locaux du laboratoire national d'Oak Ridge dans le Tennessee, que se trouve l'ordinateur actuellement le plus puissant au monde, capable d'effectuer 1,75 million de milliards d'opérations à virgule flottante par seconde !
Alors que la puissance de nos ordinateurs personnels ne cesse de croître d'année en année, il en va de même pour les ordinateurs dédiés à la recherche. Appelés superordinateurs ou supercalculateurs, ces machines sont dédiées à des utilisations toutes autres que la gestion d'une suite bureautique ou la lecture d'une vidéo...
La science demande toujours plus aux systèmes informatiques. Que ce soit pour analyser des données acquises par des radiotélescopes ou décoder l'ADN, la puissance de calcul requise augmente sans cesse. Cependant, il est un domaine particulier qui n'est jamais contenté par l'évolution technologique, la simulation.
Qu'elles soient liées à la climatologie ou à l'astrophysique les simulations sont infiniment gourmandes en ressources. En effet, une simulation virtuelle d'éléments réels n'est jamais vraiment finie et est proportionnellement lissée suivant le temps et la capacité de calculs qui lui sont impartis. Aussi la course à la puissance des superordinateurs alimentée par des organes d'Etats et des entreprises comme IBM est-elle du pain béni pour les chercheurs dans leur quête à la simulation la plus réaliste et aboutie.
Chocs aux Flops
Jadis détenu par le Nouveau-Mexique avec le Roadrunner d'IBM et ses 1,04 petaflops (1,04 billiard d'opérations à virgules flottantes par seconde, donc 1,04 x 1015 flops), la coupe de la plus grande capacité de calcul passe au Tennessee avec le Jaguar de Cray et ses 1,75 petaflops. Par comparaison, le Zuse 3, considéré comme le premier ordinateur faisait preuve d'une capacité de calcul de 20 flopsF, soit, pour employer les mêmes unités, 20 x 10-15 petaflops ! Une carte graphique basée sur l'architecture récente Fermi de nVidia possède une puissance de calcul de l'ordre de 1,1 teraflops, soit 1,1 x 10-3 petaflops. A terme, Cray espère dépasser les 2 petaflops.
Le point faible de Jaguar par rapport au Roadrunner d'IBM est le rapport performances / consommation. Basé sur des microprocesseurs AMD Opteron dotés de 6 cœurs cadencés à 2,6 GHz, le superordinateur abrite 224.162 cœurs... et doit les alimenter. Le Jaguar consomme trois fois plus d'énergie que le Roadrunner pour une vitesse seulement 75% supérieure.
Malgré sa gourmandise énergétique, la bête domptée par Cray attire de nombreux chercheurs désireux d'éffectuer les modélisations de leurs rêves.
Source : Futura-Sciences
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