Durant les années 90, l'anthropologue Robin Dubar a étudié les groupes sociaux de différentes sortes de primates. Il a remarqué quelque chose de très curieux. Les primates tendent à maintenir les contacts sociaux avec un nombre limité de congénères. Une autre curiosité : ceux qui ont les plus gros cerveaux ont un plus grand cercle d'amis. Il s'est demandé si le nombre d'amis que l'on pouvait suivre n'était pas lié au volume du cerveau.
Il a fini par pousser l'étude sur ce terrain et a compris que le maximum de contacts réguliers atteignait 150 individus. D'autres études ont montré que le nombre moyen maximum de « vrais contacts » (réguliers) était de 150. Depuis peu toutefois, les réseaux sociaux sont devenus virtuels et ont modifié la manière dont les gens communiquent. Certains ont plusieurs milliers d'amis ou de personnes qui suivent leurs tweets.
Des chercheurs de l'université d'Indiana ont toutefois suivi un réseau de gens qui utilisaient Twitter. Ils ont fait la nuance entre les « contacts » très lointains et les personnes avec qui on entretient des communications diverses. Il s'avère que lorsque l'on a trop d'amis, on devient vite submergés. Au bout d'un point de saturation, on limite nos échanges avec ceux qui nous semblent moins importants. Ce point de saturation est situé entre 100 et 200 selon les gens. La moyenne est donc encore une fois de … 150. Rien n'a changé.

Sources : Sur-la-Toile, Technology review