Au XVIIe siècle, le nombre de naissances atteignait un très fort pic entre les mois de janvier et d’avril, et donc un pic de conception neuf mois auparavant (entre avril et juillet). Bien que les scientifiques de l’époque qui s’intéressaient déjà au phénomène imaginaient que la saison printanière était plus propice à la vie, il semble que la cause de cette répartition des naissances soit davantage à imputer à la saisonnalité des événements naturels liés à l’agriculture (grands travaux des champs en fin d’été), à la religion chrétienne (période d’abstinence pendant le Carême et l’avent) et au grand nombre de mariages au printemps (avec les premières relations intimes des nouveaux couples).
Cette répartition a longtemps été la norme, même jusqu’au XXe siècle, mais l’amplitude des variations a considérablement chuté, lissant de plus en plus la courbe et contredisant la théorie d’une saison naturellement plus propice à la conception. Sans parler des guerres mondiales qui ont modifié ponctuellement les dates de conception des enfants, le rythme saisonnier de la vie économique a désormais une grande influence : les vacances estivales sont un moment privilégié des couples, qui trouvent plus de temps pour concrétiser leur désir d’enfant.

Le pic s’est déplacé de mai à septembre

Mais depuis les années 1970, le pic de naissances en mai s’est progressivement déplacé au mois de septembre. Pourtant, les vacances restent principalement prises en été, et les parents déclarent toujours préférer le printemps pour l’arrivée de leur enfant (27 % pour le mois de mai, contre 2 % pour le mois de septembre). Les fêtes de fin d’année perturberaient les habitudes, y compris les moyens de contraception, favorisant les oublis de pilule et les « accidents » !

Source : Futura-Sciences