Le blog-notes mathématique du coyote

 

Extra

Editorial

Ce blog a pour sujet les mathématiques et leur enseignement au Lycée. Son but est triple.
Premièrement, ce blog est pour moi une manière idéale de classer les informations que je glâne au cours de mes voyages en Cybérie.
Deuxièmement, ces billets me semblent bien adaptés à la génération zapping de nos élèves. Ces textes courts et ces vidéos, privilégiant le côté ludique des maths, pourront, je l'espère, les intéresser et leur donner l'envie d'en savoir plus.
Enfin, c'est un bon moyen de communiquer avec des collègues de toute la francophonie.

jeudi 30 octobre 2008

Le choix du partenaire, une question de hasard ?

Une récente recherche, menée à l'Université de Pécs en Hongrie, révèle que les femmes auraient une forte tendance à être attirées par les hommes qui ressemblent à leurs pères, alors que pour les individus de la gent masculine, à choisir leurs partenaires en fonction de leurs similarités avec leurs mères.
L'équipe de psychologues, menée par monsieur Tamas Bereczkei, a donc mesuré 14 zones faciales déterminées chez les membres de 52 familles, chacune incluant un couple formé approximativement depuis 18,6 mois et dont la moyenne d'âge se situait entre 21 et 32 ans, et de leurs deux parents.
En comparant les mesures obtenues des proportions du visage de chacun des partenaires avec ceux de leurs beaux-parents, les chercheurs ont pu noter des similarités notables.
D'après les éléments de la recherche, il semble donc que les sujets féminins avaient une nette tendance à choisir des partenaires qui présentaient des traits faciaux semblables à ceux de leurs pères, plus précisément en ce qui concerne les proportions relatives aux yeux et au nez, sans pourtant qu'ils n'aient de ressemblances avec l'apparence du visage de leurs mères.
Quant à eux, les hommes étaient plus sujets à arrêter leurs choix sur des partenaires qui présentaient des similarités avec les caractéristiques faciales de leurs mères, notamment au niveau de la bouche et de la mâchoire, mais sans aucune se rapprochant de celles de leurs pères.
D'après l'équipe hongroise, ce serait probablement la marque, c'est-à-dire l'empreinte sexuelle, que laisserait le parent du sexe opposé sur l'individu durant l'enfance qui pousserait ce dernier, à l'âge adulte, à sélectionner des partenaires présentant des critères de ressemblances avec ce modèle.
Les détails de l'enquête Facialmetric Similarities Mediate Mate Choice: Sexual Imprinting On Opposite-Sex Parents sont publiés dans la revue scientifique Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences.

Source : Sur la Toile

samedi 18 octobre 2008

Comment manipuler un sondage

Extrait d'un article paru dans Agoraxox.

Les Français sont-ils favorables au travail le dimanche ?

Depuis un bon mois, les déclarations gouvernementales sur les intérêts potentiels d’une libéralisation du travail le dimanche se sont succédé. Cette opération de communication vient de franchir une étape supplémentaire avec la publication par Le Journal du dimanche d’un sondage laissant penser que ces propositions auraient le soutien de l’opinion publique. Est-ce bien sûr et que cache cette volonté de « réforme » du Code du travail ?

Depuis un bon mois, MM. Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, et Xavier Bertrand, ministre des Affaires sociales, se relayent auprès des professionnels pour les assurer de leur volonté de promouvoir le travail le dimanche, en accord avec le slogan présidentiel « travailler plus pour gagner plus ». Un sondage Ifop-Publicis paru le 12 octobre dans Le Journal du dimanche laisse supposer que les Français y sont favorables à 67 %. Cette présentation des faits a été reprise tout au long de la journée de dimanche par les médias audiovisuels (France 2 et France 3, France-inter, France-info, RTL, Europe 1, etc.) avec un manque de recul étonnant ; elle mérite pourtant une analyse plus poussée.

Un sondage présenté de façon surprenante

Intéressons-nous tout d’abord au sondage lui-même. Première surprise, la question posée était « travailler le dimanche est payé davantage qu’en semaine. Si votre employeur vous proposait de travailler le dimanche, accepteriez-vous ». Cette formulation met donc en avant l’avantage salarial que procurerait le travail dominical, avantage dont on verra plus loin l’aspect fortement théorique, avant de poser la question objet. Il s’agit-là d’un biais de présentation de nature à induire une réponse a priori plutôt positive que négative. De façon plus perverse, cette question suggère aussi qu’il s’agirait d’une demande de l’employeur, et non pas d’une exigence, ce qui implique que les sondés seraient libres de refuser. On verra aussi plus loin ce qu’il en est...

Deuxième surprise, les réponses ne sont pas du type oui ou non, mais « non jamais » (33 %), « de temps en temps » (50 %) et « toujours » (17 %). Ceci signifie donc que la moitié des personnes interrogées n’est disposée à travailler le dimanche que de temps en temps le dimanche, notion vague et opinion modérée que les analystes du Journal du dimanche et leurs confrères de la presse n’ont pourtant pas hésité à agréger sous le titre « Les Français veulent travailler le dimanche ». L’article du Journal du dimanche portant ce titre a d’ailleurs été rédigé par le nouveau rédacteur en chef, M. Claude Askolovitch, dont l’arrivée au journal s’est traduite par un alignement étonnant de celui-ci sur la ligne politique présidentielle.

Une fracture entre droite et gauche, entre Paris et province

Ce souhait de voir libéraliser le travail le dimanche correspond à une fracture entre les habitants des grandes villes et particulièrement ceux de Paris, et ceux de la province. Un résultat d’un sondage équivalent réalisé en 2007 démontrait que seul 45 % des provinciaux étaient favorables au travail dominical contre presque 75 % de leurs concitoyens citadins. Ce clivage est aussi un double clivage puisqu’il oppose électeurs de droite (favorables à 66 %) et ceux de gauche (favorables à 44 %).

Ces deux typologies sont intéressantes. A priori, ceux qui sont les plus concernés par le travail le dimanche, c’est-à-dire ceux qui devront travailler ce jour-là et qui sont statistiquement plus « à gauche » qu’« à droite », n’y sont pas si favorables que cela. Même observation par niveaux de revenu : si l’on compare les revenus disponibles par ménage en région parisienne et en province, on constate que c’est a priori ceux qui ont les plus forts revenus - et qui sont donc plus à mêmes de profiter de l’ouverture des magasins le dimanche - qui sont favorables au projet. Il est donc plus que probable que parmi ceux qui ont répondu « oui toujours » ou « de temps en temps » à la question posée par Ifop-Publicis, une proportion non négligeable a réagi de façon quelque peu individualiste, comme bénéficiaire potentielle, probablement non concernée par le risque que constitue le travail dominical.

Pour que ce sondage ait vraiment une valeur indicative, il aurait fallu interroger non pas l’ensemble des actifs, mais l’ensemble des actifs risquant de devoir travailler le dimanche... Il n’est alors pas certain que la réponse aurait été la même !

Lire l'article complet

jeudi 9 octobre 2008

Symétrie et attirance corporelle

Une recherche a montré la corrélation existant entre l'attirance et les caractéristiques corporelles : hauteur, taille des seins, longueur des jambes, largeur des épaules et arrondi du visage. L'étude a également exploré le degré d'asymétrie entre les côtés droit et gauche du corps. On croît fortement qu'il s'agit d'une mesure indirecte de la qualité du développement chez de nombreuses espèces dont l'Homme. Les chercheurs ont utilisé un scanner optique 3D pour mesurer les proportions humaines de manière précise.
Les scientifiques ont identifié une propriété nommée « masculinité du corps », une sorte de globalisation mathématique des composantes corporelles comme une plus grande hauteur, des épaules plus larges, des seins plus petits et des jambes plus courtes. Les résultats les plus remarquables sont que lorsque l'on demandait à des hommes de noter des images de femmes en 3D sur le plan de l'attirance, les hommes choisissaient évidemment les corps dont le score de « masculinité » était le plus faible et inversement lorsque des femmes notaient des corps en 3D d'hommes.
Par ailleurs, une forte masculinité était corrélée avec la plus grande symétrie possible chez les hommes et par une plus grande asymétrie chez les femmes. Cela suggérerait que les individus possédant le meilleur développement et santé sont les corps qui exagèrent les caractères orientés par le genre sexuel. Pour le responsable de cette étude, il est clair que les proportions et symétries corporelles envoient des signaux aux autres concernant votre état de santé et votre développement général.
Chez de nombreuses espèces, plus on se rapproche de la symétrie parfaite, plus cela signifie meilleure santé, développement et succès dans la reproduction. Comme les asymétries ne sont pas toujours évidentes à l'oeil nu, l'évolution aurait trouvé des signaux plus forts comme la largeur des épaules, les courbes ou la manière de se déplacer afin de montrer que l'individu est sain.

Source : Sur la Toile

lundi 6 octobre 2008

Le goût pour le sport dépend de la longueur des doigts

D'après une étude récente de la part de chercheurs de l'université de l'Alberta et de l'université de la Californie, il existe une corrélation directe entre la longueur des doigts et la volonté de faire de l'exercice physique.
Cette étude jette également quelques doutes sur une étude récemment publiée qui faisait le lien entre la longueur des doigts et l'agressivité masculine. On a pensé tout d'abord que les deux situations constatées sur la longueur des doigts avaient été causées par une exposition à des niveaux élevés de testostérone lorsque l'individu était encore dans le ventre de sa mère. Cette dernière étude qui s'est portée sur des souris de laboratoire n'a trouvé aucune preuve permettant de valider cette hypothèse.
Elle a utilisé un millier de souris blanches pour trouver un lien entre la longueur des doigts, l'exercice volontaire et, éventuellement, des niveaux importants d'hormones prénatales. On réalisait la différence de niveaux d'activité entre les souris d'un groupe de contrôle et des souris spécialement sélectionnées.
D'après les résultats, ce serait plutôt le stress prénatal que les niveaux de testostérone qui, dans le ventre de la mère, conditionnerait le petit à davantage d'activité physique.
Cette recherche indique donc qu'il existe un lien (pas forcément causal) entre le cerveau, le comportement, les composantes de la personnalité et la forme de la main.
Il serait donc possible que certains aspects de la personnalité, ici le désir de faire du sport, soit fixé une fois pour toute pour la vie dès le tout début de notre existence.

Source : Sur la toile