Septembre, mois chargé pour les maternités. Comment l'expliquer ? L'Institut national d'études statistiques (Ined) a analysé les pics de naissance automnaux depuis la fin des années 1980. Dans son étude "Y a-t-il une saison pour faire des enfants ?" publiée en 2011, l'institut indique qu'au jour de l'an, les conceptions donnant lieu à une naissance sont presque deux fois plus nombreuses que tout autre de l'année. Et un boom des naissances est constaté précisément le 23 septembre, neuf mois après la fameuse fête.

Pourquoi le 1er janvier ?

Et pourtant, seules 2% des couples choisissent volontairement le mois de janvier pour concevoir un enfant (versus 27% pour le mois de mai). Les auteurs du rapport appellent cela "le paradoxe de la saison de naissance", c'est-à-dire qu'il naît plus d'enfants à une période où moins de femmes veulent accoucher. En fait, il semble que ce soit plutôt l'aspect festif du réveillon du Nouvel An qui soit en cause, avec les oublis de contraception que cela implique. D'ailleurs, l'Ined note trois fois plus d'IVG pour les grossesses de la Saint-Sylvestre, qu'il s'agisse des utilisateurs de préservatifs ou des femmes sous pilule. Une autre raison, un peu plus mathématique, s'ajoute également : les couples qui souhaitent un bébé pour avril-mai arrêtent la contraception en juillet-août. Or, il faut souvent attendre un peu plus pour concevoir et les bébés arrivent à l'automne. Ce pic de naissance en septembre s'observe dans de nombreux pays d'Europe. À noter que ce n'est le cas que depuis la fin des années 1980. En effet, le pic des naissances s'est déplacé de mai à septembre.

Source : Sciences et Avenir