Le New Scientist rapporte les résultats d’une étude à propos de l’impact de différents modes de transports sur le climat. Comme bien souvent, la réalité est bien plus complexe qu’on aimerait le croire.
En plus de la consommation de carburant, il faut bien entendu prendre en compte le cout de la production des modes de transports, de leur entretien (et de celui des voies, dans le cas des trains, des routes pour la voiture et des aéroports pour le transport aérien), ainsi que le nombre de passagers effectivement transportés, etc.
En prenant en compte ces sources de pollution, le train se révèle beaucoup moins vert, ses émissions étant multipliées par deux. Celles des voitures se voient majorées d’un tiers, et celles des avions augmentent de 10 à 20 %.
Le transport le plus polluant s’avère être le bus durant les heures creuses, qui pollue 8 fois plus par passager que durant l’heure de pointe. Si un bus a moins de 5 passagers, des voitures seraient préférables.
Un autre facteur à prendre en compte est la génération d’électricité pour le train. Comme les centrales les plus polluantes sont également les plus susceptibles d’être fermées si la demande d’énergie devait diminuer, l’énergie consommée par le train a un impact sur la production de gaz à effet de serre.
Même en France et au Québec, qui font figure d’exception en produisant la majorité de leur électricité sans générer de CO2, il faut prendre en compte que cette énergie pourrait être vendue aux pays voisins qui fermeraient leurs propres centrales plus polluantes. L’électricité consommée par les trains ne peut donc pas être considérée comme neutre dans l’équation.
Les chercheurs encouragent les politiciens à voir le problème de manière plus globale, et à choisir des solutions optimales pour chaque situation, lorsqu’ils prennent des décisions concernant le transport public.

Sources : Sur-la-Toile, New Scientist