Mort de Denis Guedj
Par Didier Müller, mercredi 28 avril 2010 à 09:51 - Carnet noir - #1585 - rss
L'écrivain et mathématicien Denis Guedj, professeur d'histoire et d'épistémologie des sciences mais aussi comédien et scénariste, est mort samedi à l'âge de 69 ans, a annoncé mardi à l'AFP sa famille.
Né en 1940 à Sétif (Algérie), il est l'auteur de nombreux essais et romans mettant en scène les sciences, les mathématiques et leur histoire. Il a collaboré au quotidien Libération de 1994 à 1997, écrivant des chroniques qui ont été rassemblées dans l'ouvrage "La gratuité ne vaut plus rien
" (Le Seuil 1997).
Denis Guedj a atteint la notoriété en 1998 avec la publication de son roman "Le théorème du perroquet" (Seuil), une odyssée sur l'origine et la petite histoire des mathématiques. Dans ce livre entre récit d'aventure et polar, il fait revivre la naissance des mathématiques, les lieux où elles ont été créées. On y apprend par exemple que les "chiffres arabes", de 1 à 9, ne sont pas si arabes que cela...
Il a aussi publié en 2000 "Le Mètre du monde" (Seuil) dans lequel il raconte comment le système métrique décimal s'est imposé pendant la Révolution française.
En 2003, il publie "Les Cheveux de Bérénice" (Seuil) où le mathématicien Ératosthène, directeur de la Grande Bibliothèque, est chargé par Évergète de mesurer la circonférence de la Terre.
En 2005, il a publié un roman sur l'invention du zéro, à travers la vie de cinq femmes, à cinq époques différentes dans "Zéro : Ou Les cinq vies d'Aémer" (Robert Laffont), et en 2007, chez le même éditeur "Villa des hommes
" dans lequel il fait se rencontrer en 1917 dans un hôpital psychiatrique un vieux mathématicien allemand célèbre et un jeune soldat français.
Enfin, en 2008, il publie "Les mathématiques expliquées à mes filles" (Seuil)
Au cinéma, il a notamment écrit et réalisé une fiction documentaire "La vie, t'en as qu'une" en 1978.
Il était enseignant à l'université Paris VIII.
(Source AFP via Le Parisien)
Un de mes premiers billets sur ce blog avait été une interview de Denis Guedj. C'est l'occasion de la relire.
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