Une étude publiée dans la revue Child Development conclut que la capacité mentale à planifier et régir ses habiletés cérébrales (executive functioning), laquelle affecte la raison et la concentration, joue un rôle critique dans l’apprentissage (Scientific American : Beyond IQ: Youngsters Who Can Focus on the Task at Hand Do Better in Math). Cette faculté serait un plus grand facteur de réussite académique, notamment en mathématiques, que le quotient intellectuel. Selon les auteurs, les «fonctions exécutives» comprennent la mémoire de travail et les contrôles inhibitoires qui facilitent la concentration.
L’étude a des répercussions sur plusieurs aspects reliés à l’éducation. Elle contredit le multitasking, comme la plupart des études sur la tendance des jeunes à s’entourer de distractions. Elle s’avère aussi un argument pour convaincre les élèves que la perception de leur intelligence n’est pas un facteur déterminant dans la réussite des mathématiques, une opinion largement répandue chez les jeunes. Enfin, elle met en garde contre une approche pédagogique qui mise exclusivement sur l’apprentissage coopératif; il apparaît qu’un temps de travail et de réflexion personnel est aussi nécessaire à l’apprentissage, le même phénomène ayant été observé dans le brainstorming de groupe.

Source : Relief