Seshat : Maria Gaëtana Agnesi

Maria Gaëtana Agnesi (Italie)

Milan, 16 mai 1718 - Milan, 9 janvier 1799

Biographie

Margarita Gaetana Angiolo Maria Agnesi était une linguiste, mathématicienne et philosophe italienne.
Son père, Pietro, était un riche négociant en drap. Enfant prodige, elle parlait le français et l’italien à l’âge de cinq ans. À neuf ans, elle lit un discours en latin d’une heure à une réunion d’universitaires, où elle aborde le droit des femmes a recevoir une éducation. À treize ans, elle maîtrisait en outre le grec, l’hébreu, l’espagnol, l’allemand, le latin et probablement d’autres langues. Ses talents de polyglotte lui valaient l’admiration de ses proches. Elle s’occupe également de l’éducation de ses jeunes frères. À quinze ans, son père commence à l’inviter à son cercle d’intellectuels bolognais qui se réunissent chez lui. Agnesi y présente régulièrement des exposés sur les sujets philosophiques les plus complexes. Elle fait paraître en 1738 un recueil de ceux-ci dans ses Propositiones Philosophicae, série de 191 essais sur la philosophie et l’histoire naturelle. On possède des descriptions de ces rencontres grâces aux Lettres historiques et critiques sur l'Italie Charles de Brosses (1709-1777). Il semble que la jeune Maria n’appréciait pas ces démonstrations publiques, qui s’interrompent vers sa vingtième année. Elle envisage alors d’entrer au couvent. C’est le père Ramiro Rampinelli (1697-1759) qui l’initie aux mathématiques lors de ses visites à la maison paternelle. C’est avec son aide qu’elle étudie l’Analyse démontrée (1708) de Charles René Reyneau (1656-1728).
Le pape Benoît XIV lui écrit alors pour lui dire qu’il avait étudié les mathématiques dans sa jeunesse et qu’il voyait bien ce que son œuvre pouvait apporter à la reconnaissance de l’Italie et de l’Académie de Bologne ; il nomme peu après Agnesi comme lecteur honoraire à l’université de Bologne. À la suite de cela, le président de cette Académie et trois professeurs de l’université lui proposent la chaire de mathématiques. Une lettre du pape du 26 septembre 1750 souligne que ce sont ses seuls mérites qui lui donnent droit à cette chaire et qu’elle n’a pas à les remercier de la lui proposer. En octobre, Agnesi reçoit la confirmation du pape de son engagement, mais elle préfère se consacrer à la dévotion et se retire de la vie publique. Bien que son nom demeure durant quarante-cinq ans dans les registres de l’université.

Biographie dans MacTutor : https://mathshistory.st-andrews.ac.uk/Agnesi.html


Travaux en mathématiques

On attribue à Agnesi le premier livre traitant à la fois de calcul différentiel et de calcul intégral.
Ses Instituzioni analitiche ad uso della gioventu italiana, de 1748, sont dédiées à Marie-Thérèse d’Autriche (1717-1780). Le premier volume traite de l’analyse des quantités finies et le second de l’analyse des infinitésimaux. Le second volume est traduit en français par Pierre Thomas Antelmy (1730-1783) avec des ajouts de Charles Bossut (1730-1814) en 1775. La traduction en anglais est assurée par John Colson (1680-1760), le détenteur de la chaire lucasienne de Cambridge. Pour connaître la valeur de son travail, elle soumet la première partie à divers mathématiciens de sa ville notamment Jacopo Riccati (1676-1754).
Maria Agnesi écrit un commentaire sur le Traité analytique des sections coniques du marquis de L'Hôpital mais qui ne sera jamais publié. Elle évoque la courbe connue sous le nom de la sorcière d'Agnesi ou versiera comme elle la nomme en 1748.


Livres et articles en ligne

Lieu de naissance

Nom à l'époque : Milan

Pays à l'époque : Italie



Nom actuel : Milan

Pays actuel : Italie

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Mathématiciens contemporains de Maria Gaëtana Agnesi

Situer Maria Gaëtana Agnesi dans la chronologie des mathématiciens

Jean-Robert Argand (1768 - 1822)
Thomas Bayes (1702 - 1761)
Jean (III) Bernoulli (1744 - 1807)
Jean (II) Bernoulli (1710 - 1790)
Jacques (II) Bernoulli (1759 - 1789)
Jean Bernoulli (1667 - 1748)
Daniel Bernoulli (1700 - 1782)
Etienne Bézout (1730 - 1793)
Farkas Wolfgang Bolyai (1775 - 1856)
Charles Bossut (1730 - 1814)
George Louis Leclerc Buffon (1707 - 1788)
Lazare Nicolas Marguerite Carnot (1753 - 1823)
Jacques Cassini (1677 - 1756)
Alexis Claude Clairaut (1713 - 1765)
Marie Jean Antoine Nicolas de Caritat Condorcet (1743 - 1794)
Gabriel Cramer (1704 - 1752)
Jean Le Rond D'Alembert (1717 - 1783)
Abraham de Moivre (1667 - 1754)
Gaspard Clair François Marie Riche de Prony (1755 - 1839)
Jean-Baptiste Joseph Delambre (1749 - 1822)
Leonhard Euler (1707 - 1783)
Nicolas Fatio de Duillier (1664 - 1753)
Jean Baptiste Joseph Fourier (1768 - 1830)
Paolo Frisi (1728 - 1784)
Johann Carl Friedrich Gauss (1777 - 1855)
Marie-Sophie Germain (1776 - 1831)
Christian Goldbach (1690 - 1764)
Luigi Guido Grandi (1671 - 1742)
Jean Nicolas Pierre Hachette (1769 - 1834)
Caroline Lucretia Herschel (1750 - 1848)
Johann Samuel König (1712 - 1757)
Sylvestre-François Lacroix (1765 - 1843)
Joseph-Louis Lagrange (1736 - 1813)
Johann Heinrich Lambert (1728 - 1777)
Pierre-Simon Laplace (1749 - 1827)
Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil (1706 - 1749)
Adrien-Marie Legendre (1752 - 1833)
John Machin (1680 - 1751)
Colin Maclaurin (1698 - 1746)
Etienne Louis Malus (1775 - 1812)
Lorenzo Mascheroni (1750 - 1800)
Pierre Louis Moreau Maupertuis (1698 - 1759)
Johann Tobias Mayer (1723 - 1762)
Gaspard Monge (1746 - 1818)
Marc-Antoine Parseval des Chênes (1755 - 1836)
John Playfair (1748 - 1819)
Louis Poinsot (1777 - 1859)
Jacopo Francesco Riccati (1676 - 1754)
Paolo Ruffini (1765 - 1822)
Thomas Simpson (1710 - 1761)
Robert Simson (1687 - 1768)
James Stirling (1692 - 1770)
Edward Waring (1736 - 1798)
Caspar Wessel (1745 - 1818)
Josef Hoëné Wronski (1778 - 1853)
Aida Yasuaki (1747 - 1817)