Un robot, en mission commandée, infiltre les rangs d’une colonie de blattes. Il s’y glisse incognito en imitant leurs allées et venues. Voilà le subterfuge trouvé par un chercheur afin de leurrer ces insectes dont il compte découvrir le comportement en société. Ce robot miniature doit réussir à se faire accepter de ses congénères, à devenir le chef de file et à intervenir auprès de ces bestioles en leur dictant une nouvelle ligne de conduite, espérant ainsi parvenir à les déloger de leur refuge.
Ce petit robot en forme de cube de trois à quatre centimètres, monté sur des roulettes, muni d’une caméra miniature, ne ressemble aucunement à l’un de ces insectes. Recouvert d’un enduit dont l’odeur évoque celle des blattes, il se ballade en reproduisant les déplacements de ces créatures en leur colonie. Doté de capteurs de lumière et d’un senseur à infrarouges, il évite les obstacles, les autres insectes et distingue l’ombre de la lumière. Si le robot joue le même rôle que l’insecte dont le comportement domine, il parviendra à imposer aux autres ses directives.
On observa les réactions des insectes durant des milliers d’heures durant leur cohabitation avec les robots. La présence de plusieurs de ces automates programmés, et non télécommandés, incita ces blattes à changer leurs habitudes de vie en se réfugiant en des endroits éclairés malgré leur préférence habituelle pour les lieux sombres. On estime que 5 robots suffisent pour contrôler 20 de ces insectes. Ce résultat concluant ouvre la porte à d’autres applications. On peut dès lors envisager cette approche en substituant un robot à l’épouvantail pour chasser les corbeaux qui endommagent les récoltes ou créer un chien de berger automate qui inciterait les bêtes à lui obéir sans toutefois apeurer les troupeaux.
Présentement en cours, des recherches visent à mettre au point une mère poule artificielle. Le concepteur se penche également sur la création de modèles qui influenceraient le comportement de l’homme. Plus d’un s’interrogent quant à cette alternative à l’intervention des forces policières lors de manifestations de groupe. Des questions d’éthique pourraient surgir si toutefois ce chercheur parvenait à finaliser ce projet.

Source : Sur la Toile